Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

De l’amertume à l’espoir

Respectable Loge, Planète Bleue, Orient de Vénéjan, Région 8 Languedoc - Roussillon

Mots Clefs : ÉcologieJustice socialeRelocalisation/RéindustrialisationSantéSolidarité

Constat

La pandémie nous a surpris par sa violence et la rapidité avec laquelle elle est arrivée chez nous.

Cette soudaineté est-elle la cause de cette incapacité à réagir rapidement et efficacement ou le mal est -il plus profond ? Le constat est amer.

Passé l’effet de surprise la réalité nous a rattrapés.

L’état, pris de court, nous a menti, entraînant un fort sentiment de défiance et semant le doute parmi les français sur sa sincérité et sa capacité à nous sortir du piège.

Les premières mesures ont été pour beaucoup, cause de stress et de détresse psychologique. Nous avons réalisé alors le niveau d’état d’impréparation dans lequel nous étions.

Tous les grands secteurs de notre société étaient atteints : la Santé, l’Economie, l’Ecologie, le Social et le Politique.

Personne n’a vu venir la pandémie.

Manque de moyens matériels (masques, gants, tests, médicaments…), dû à une mauvaise gestion des approvisionnements et des stocks ainsi qu’à l’externalisation de la fabrication.

Distorsion numérique accentuant ou créant des inégalités fragilisant les plus faibles.

Politique libérale débridée accélérant l’externalisation des moyens de production et la surexploitation des ressources naturelles.

Les faiblesses

Le secteur de la santé a été le révélateur. Nous n’avions pas de réserves suffisantes, les personnels manquaient de protections. Les soignants, compétents et dévoués étaient trop peu nombreux et souvent peu considérés.

L’économie a été confrontée aux limites du système basé sur la rentabilité à court terme et la surconsommation.

Le politique a été fragilisé par son attitude ambigüe due sans doute à une volonté de cacher son malaise devant l’ampleur de la tâche et le souci de son futur en politique. Nous avons assisté à un repli des états sur eux-mêmes et à la démonstration de la faiblesse des institutions européennes.

On s’est alors rendu compte combien l’écologie faisait figure d’alibi pour beaucoup.

Notre société est de plus en plus morcelée, divisée et individualiste.

Le chemin à tracer

Le sujet est éminemment Politique.

Il ne nous revient pas de tracer une feuille de route que nous n’aurions d’ailleurs pas les moyens de mettre en œuvre, ni de nous laisser aller à conduire une réflexion utopiste sur un monde futur idéal ; mais il nous revient d’avancer les grandes lignes qui nous semblent essentielles pour notre société.

Il nous faut être plus attentifs à contenir les vieux réflexes nauséeux toujours prêts à ressurgir (corruption, démagogie, xénophobie …)

Il nous faut repenser notre système de fonctionnement, mettre en avant le rôle des collectivités locales, aller vers une démocratie plus participative.

Il nous faut repenser notre politique de l’hôpital, recruter du personnel soignant et le valoriser. L’hôpital n’est pas un centre de profit. Il doit s’inscrire dans le cadre d’une Europe de la santé.

Il nous faut donner des moyens à l’école, favoriser l’apprentissage, arrêter les réformes incessantes et revaloriser le statut des enseignants.

Il nous faut une économie plus solidaire et de proximité. Relocaliser tout ce qui est possible, transformer la notion de surcoûts sociaux ou écologiques en avantages compétitifs.

Il nous faut revaloriser les invisibles économiquement et humainement.

Il nous faut aider les entreprises vertueuses qui créent des emplois et respectent la planète et favorisent les avancées sociales.

Il nous faut revoir notre politique de transports publics. Chacun doit avoir les moyens de ses déplacements. L’aide à la recherche technologique en matière de déplacements plus écologiques doit être importante.

Il nous faut faire la chasse aux gaspillages et aux fraudes sous toutes leurs formes. Cela pourrait permettre de dégager des moyens de financement des programmes mis en œuvre.

Il nous faut remettre en cause la notion de profit pour le profit.

Il nous faut avoir une vision à long terme de notre économie et de notre société. Redonner une vraie valeur à la notion de planification.

Il nous faut prendre soin de notre planète et relever les défis que nous imposent nos comportements. Nous devons changer nos habitudes de vie, et faire en sorte que nos gouvernants mettent en place une véritable politique économique écologique.

Il nous faut créer de la valeur en recyclant, transformant, en innovant.

Il nous faut convaincre que l’écologie est moteur de l’économie.

La tâche est gigantesque, la mettre en œuvre ne nous évitera pas de subir une autre vague pandémique, mais nous aidera certainement à en amortir le choc. Les changements à la marge ne suffiront pas.

Il faut changer de paradigme, le monde est réformable, il faut cultiver l’espoir.

Les hommes politiques ne peuvent pas tout, ce sont les citoyens qui détiennent la clef du changement.

Quelques soient les chemins empruntés dans l’après, l’humain doit rester au centre de tout.

La Franc Maçonnerie nous donne les clefs d’un monde meilleur : solidarité, amour fraternel, dynamique de groupe, espérance.

S’il doit y avoir une rupture d’après crise, c’est dans une meilleure façon de diriger notre vie et d’en apprécier tous les bonheurs, petits ou grands, avec plus d’intensité.

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