Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

Définition de ce qui doit être ?

Respectable Loge, L'Aimable Sagesse, Orient de Marseille, Région 15 Provence- Alpes - Corse et Loges de Sardaigne et d'Italie

Mots Clefs : ActionChoixDevoirMoraleValeur

Nouvelle Éthique ?

Après cette crise, le citoyen doit-il repenser son éthique personnelle ; à savoir la combinaison subtile de ce qu’il peut faire, de ce qu’il doit faire et de ce qu’il veut faire ?

Tout d’abord, il est nécessaire de préciser notre compréhension de la question posée.

En effet, pour certains, le sujet était de réfléchir et d’analyser ce qui a changé dans nos vies, pendant le confinement, et quelles idées cela a fait ressortir ou quelles habitudes ont été modifiées, peut-être définitivement. Notre responsabilité citoyenne a été nécessaire, le respect de l’autre, la retenue, la tempérance… Nous avons modifié notre façon de nous nourrir, de nous déplacer, ou de travailler…

Pour d’autres, la question était bien plus terre-à-terre ; avec les interdictions qui sont apparues : les gestes barrière, les masques… notre comportement au quotidien est modifié ; comment l’intégrer dans notre vie. Le « peut faire » a changé, de même que le « doit faire », que reste-t-il du « veut faire » ?

Reprenons du début ; qu’est-ce que l’éthique personnelle ?

C’est un code de valeur qui nous a été en partie enseigné (à l’école ou à la maison) et que nous avons en partie décidé suite à des expériences ou des évènements de notre vie. C’est notre morale.

Il en existe deux types :

Morale conséquentialiste ; parfois il vaut mieux un mal pour un bien… On est responsable des conséquences de nos actions.

Morale déontologique ; avec respect total des principes… On est responsable de son action. La déontologie étant la science de ce qu’il convient de faire…

Nouvelles Réflexions

Donc, notre éthique nous permet de bien agir ; elle n’a de sens que dans l’action, dans une situation, un contexte.

Le citoyen n’est que le maillon d’une grande chaine et son action a un impact sur les autres maillons. Pendant la crise que nous avons traversé, pendant le confinement surtout, la communication entre les maillons a été remise en cause, modifiée, adaptée à notre environnement, nos outils et le lien social recréé via des réseaux sociaux digitaux.

Cela a modifié nos vies… nous nous sommes adaptés ; notre façon de travailler a changé ; faire ses courses était devenu une aventure mettant en évidence notre facilité d’accès à tout ce dont nous avons besoin, mais en sachant maintenant que cela peut très vite s’arrêter, et que nous devrons peut-être un jour ne garder que l’essentiel, le local… La « guerre » que nous avons menée, et que certains mènent encore aujourd’hui n’aura été qu’une « guerre douce » et notre confinement incomparable à celui de ceux qui ont vécus une vrai guerre…

Le plus gros impact que cela aura eu, c’est bien sur la limitation des visites aux anciens, mais aussi à la famille, aux amis. Comment se dire bonjour, échanger, discuter ou se toucher. C’est bien sûr pour se protéger mais combien de nos anciens auraient préféré tomber malade après avoir embrassé son enfant plutôt que de rester seul dans une chambre pendant deux mois. Et je ne parle pas de ceux qui sont partis, seuls, sans être entourés de l’amour de leurs proches…

Alors oui, nous sommes vulnérables, nous le sommes tous et nous devons nous préparer à la prochaine pandémie, qui peut-être sera encore plus meurtrière…

Nouvelles Décisions

Même si nous savons tous que la vie est liée à notre capacité à recommencer, à notre résilience, à notre pouvoir d’adaptation, doit-on aujourd’hui repenser notre éthique personnelle ? en tenant compte des nouvelles règles de la vie en société ? De la distanciation sociale ? Des gestes Barriere ? De la protection des plus faibles par la limitation des contacts ? Les masques toujours dans la poche… Les cloisons de plexiglass… Le lavage des mains… Le regroupement en comités réduits…

Alors reprenons :

Le pouvoir faire, c’est la loi, la capacité d’action, l’autorisation…

Le devoir faire, c’est la nécessité d’agir, l’obligation morale…

Le vouloir faire, c’est l’envie, le désir, le plaisir, tout ce qui nous fait avancer…

En tant que F :. Mon humanisme et mon respect de l’autre me permet de supporter les contraintes et autres distanciations mises en place pour la santé de l’autre et pour la mienne. C’est notre choix, notre liberté ; nos actions dans la société vont déjà dans ce sens.

Est-ce que tous les citoyens partagent nos valeurs ? Il y a peu de chance que ce soit le cas, mais nous devons espérer que l’Homme devienne un peu plus Humain !

Mon éthique personnelle a plus évolué depuis que j’écoute mes frères parler que pendant le confinement ou la crise que nous vivons, et c’est pourquoi, pour ma part, je répondrais « non » à la question posée, tout en espérant que les citoyens du monde soient plus humanistes qu’hédonistes. Qu’ils recherchent plus le bien de tous que le plaisir personnel… Est-ce que c’est nécessaire ? Oui

Doit-on l’imposer ? Je le pense mais Quid de ceux qui ne veulent pas appliquer les règles ? Je prends l’exemple de l’appli de suivi et de contact ‘StopCovid’. Doit-on considérer que c’est un effort remarquable et donc rendre prioritaires les personnes qui l’ont installée ?

En tant que Maçons, notre éthique est déjà tournée vers l’Autre, et nos actions menées à la lumière des Humanistes. Mais qu’en est-il du Citoyen ? Saura-t-il ou voudra-t-il faire des efforts pour l’autre ? Doit-on l’y contraindre ?  La question reste posée.

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