Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

Pour une nation fondée sur la volonté de chacun dans un avenir commun

Respectable Loge, La Source Fraternelle, Orient de Livry-Gargan, Région 7 Ile de France

Mots Clefs : CommunFiscalitéLogement socialRevenu universelTransparence

Comment revenir à une nation selon Renan fondée sur la volonté de chacun dans un avenir commun, au moins autant que sur le passé historique et culturel ?

La crise sanitaire a montré que le marché libéral ne protège pas de façon pérenne. Ce n’est d’ailleurs pas son but. S’il n’est pas question (pour l’heure en tout cas) de recourir à une économie entièrement dirigée, un certain nombre de secteurs nécessitent l’intervention directe de l’État, ou de l’Europe : la santé, l’autonomie alimentaire, l’accès aux énergies. Elle a aussi mis en exergue la grande inégalité des citoyens. Les écarts de revenus ne cessent de grandir. Cette tendance a pour conséquence de créer des fractures de plus en plus profondes entre les citoyens : on ne vit pas dans le même pays selon que l’on est un riche actionnaire du 16e arrondissement ou un employé habitant la banlieue défavorisée, un rural éloigné des centres urbains. Il faut donc en premier lieu lutter contre cette inégalité devenue institutionnelle et excessivement dangereuse pour la République.

Les constats sont concordants. Nous sommes dans un chaos où les crises se succèdent et modifient l’ordre des choses pour le pays tout entier et parfois même sur toute la planète :

  • En 2007 et 2008, les institutions s’adaptent pour répondre aux besoins de financiarisation ;
  • En 2011 puis en 2015 avec les attentats, chacun peut prendre une place d’acteur du triptyque « liberté/risque/sécurité » formant ainsi une conscience collective sur la notion de responsabilité ;
  • Fin 2015 et jusqu’à ce jour, l’affaire du siècle et les marches mondiales pour le climat marquent le besoin d’une gouvernance renouvelée avec un mode de coopération à toutes les échelles ;
  • Fin 2018, le mouvement des gilets jaunes éclaire les besoins et les questions des publics les plus éloignés du champ politique ;
  • Puis en 2020, la crise sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus donne une nouvelle lecture : La vie est plus importante que l’économie.

De toute l’histoire connue, c’est la première fois que les changements de valeurs se mesurent à cette échelle. Les mutations enclenchées semblent non seulement aller dans le sens de nos valeurs humanistes mais aussi irréversibles dans quelques comportements.

Ce serait donc le moment pour réformer, recentrer notre économie dont l’étymologie signifie « manière d’habiter le monde par les hommes ».

Alors que nous ambitionnons d’améliorer l’homme et la société, alors que les choix économiques constituent eux-mêmes des choix de société, ne devons-nous pas orienter nos travaux sur ces aspects.

Pour construire de bonnes pratiques, nous devons procéder à des micro-changements pour une redistribution plus équilibrée :

  1. Visibilité financière : faire prendre conscience de la réalité des inégalités : par la publicité des revenus et des ressources, ainsi que des charges payées. En quelque sorte chacun doit pouvoir connaître le revenu disponible de chacun après impôt. Ne doutons pas qu’une telle connaissance éclairerait différemment les prestations des experts et autres conseils qui débattent publiquement. Les français sont suffisamment adultes pour comprendre que des emplois, des responsabilités méritent une valorisation. La crise nous a fait prendre conscience de l’importance de métiers dévalorisés et les véritables écarts seraient ainsi connus de tous, et non pas fantasmés.
  • Réformer la fiscalité dans le sens d’une redistribution effective des richesses créées. La mesure de publicité précédente permettra d’accepter des taxations très progressives. Évidemment la mesure ne sera efficace qu’en luttant parallèlement contre l’évasion et la fraude fiscale.
  • Mettre en chantier le revenu universel visant à mettre fin à la pauvreté.
  • Définir une politique directe et active du logement social par l’Etat. La construction des logements nécessaires et leur gestion directe sont seules aptes à mettre fin à une crise du logement social qui mine l’économie et pourrit les relations sociales depuis des décennies. La pénurie devenue structurelle de logements, notamment sociaux crée une inflation de plus en plus insupportable du prix de l’immobilier. Des constructions massives feront baisser la tension sur le marché du logement « ordinaire » par la baisse de la demande. La part relative des frais de logement devient inacceptable au regard du pouvoir d’achat. Actuellement une part importante de l’aide de l’Etat au moyen des APL est de fait absorbé par le propriétaire qui augmente les loyers, c’est la raison pour laquelle l’Etat doit loger directement ceux qui n’ont pas suffisamment de ressources.

Mettre une plus grande visibilité financière sur les salaires

Fiscalité redistributive

Instaurer le revenu universel

Redéfinir une politique du logement social

   

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