Respectable Loge, Germanor, Orient de Perpignan, Région 8 Languedoc - Roussillon
Mots Clefs : DémocratieCrise de la représentativité
On sait que, aujourd’hui, une majorité sensible de la population en âge de voter soit ne vote pas, soit vote blanc ou nul, soit vote « contre ». Il faudrait être aveugle pour ne pas admettre qu’une grande partie de la population rejette nos hommes politiques et donc, en toute logique, rejette le « système » qui, au fil des dernières décennies, a « professionnalisé » le « métier » d’homme politique.
De même, on peut constater objectivement que les partis politiques ont progressivement confisqué la démocratie dite représentative. En effet, en dehors d’une petite partie des communes de moins de 1000 habitants, on ne trouve quasiment pas un élu (a fortiori s’il est conseillé départemental ou régional, sénateur ou député) qui ne soit pas membre d’un parti politique. L’élection d’un maire non inscrit, sans le soutien direct d’un parti politique est devenue rarissime.
Conclusion : concrètement, 98 % des électeurs sont, de fait, interdits d’élection à un poste significatif.
Pour sauver la démocratie, il faudrait donc « changer le système », faute de quoi nous risquons de voir soit l’arrivée du FN au pouvoir, soit la révolution dans la rue.
Le changement ne peut venir que d’ « en haut » ou de « tout en bas » (révolution violente dans la rue). Pourquoi violente ? Parce qu’il n’y a pas d’exemple de révolution calme mise à part, l’Inde de Gandhi et celle du 25 avril au Portugal, qui a vu tous les jeunes conscrits et appelés manifester dans la soirée pour refuser d’aller combattre en Angola alors colonie portugaise. Une marée humaine a suivi jusqu’au centre de Lisbonne pour exprimer calmement son refus et en remplaçant notamment les baïonnettes de fusils par des œillets afin de couper court à toute escalade de violence : en fin de soirée, le dictateur Salazar démissionnait ne nouvelle ère démocratique s’ouvrait pour ce pays.
Toutefois, les « printemps arabes » n’ont accouché de rien, les islandais, à date, se sont fait avoir. Quant à mai 68, le résultat fut réactionnaire avec l’aval de la grande majorité de la population.
Si on n’est en aucun cas adepte des révolutions violentes, qu’il faut donc prévenir, seule la « révolution » par le haut (via l’élection d’un Président « révolutionnaire », déterminé et non encarté), pourra faire émerger un nouveau « système » via une nouvelle constitution.
Pourquoi changer de constitution ?
Parce que de simples réformes seront insuffisantes pour assainir ce qui ne va pas dans ce qu’est devenue la 5ème République. De plus :
Changer la constitution pour empêcher les élus de devenir des « hommes politiques professionnels ».
Comment changer la constitution ?
La constitution peut être changée soit en fonction de l’article 89 de la constitution actuelle, qui implique un accord du parlement, soit en fonction de l’article 11 en soumettant le changement à référendum.
Quel risque ? Un seul : celui qu’on demande à ce futur candidat un vaste programme présidentiel, que ce soit dans le domaine de l’économie, de l’éducation, des affaires étrangères, du travail et de l’emploi, de l’Europe, etc…
Il y a là un vrai risque car, en effet, à moins d’être un « professionnel » de la politique ou un populiste façon Trump qui est capable de dire et de faire n’importe quoi, il y aura à coup sûr la conjonction des efforts des autres candidats et des médias, toujours à l’affût de la « petite phrase » qui va ridiculiser tel ou tel, pour rendre une telle candidature non crédible.
C’est là qu’intervient une dernière suggestion, qui permet justement de s’affranchir de ce qu’on sait être actuellement l’insupportable parrainage des partis :
– ce candidat idéal à la Présidence de la République prendra l’engagement d’une seule tâche, bien suffisante pour l’énergie d’un homme : écrire, avec l’aide du peuple, et faire ratifier, la nouvelle constitution. Il confiera ce qu’on appellera les « affaires courantes » soit au parti majoritaire qui sortira des urnes, soit à un 1er ministre (non nécessairement parlementaire) qui serait prêt à appuyer sa volonté de changer la constitution (dont voir ci-dessous les éléments clés).
De plus et en ce qui concerne les éléments de base pour une future constitution, on n’évoque pas le sujet fondamental de la Régionalisation et leur importance dans la reconquête des citoyens. Rappelons que la Suisse est une confédération de 26 cantons et que chaque année des référendums (votations) sont organisés dans les cantons sur des sujets très concrets, et au niveau fédéral sur des points intéressant tout le pays (dernier exemple : l’achat de 26 avions de combat pour la défense, qui s’est soldé par un score négatif). Idem pour les Landers allemands ou les Autonomias en Espagne dont le rôle est inscrit dans la Constitution … Enfin, il semble que le Président doit avoir une fonction essentiellement représentative et de défense de la Constitution , type 4ième république , et un président du Gouvernement ( ou Premier ministre ) nommé et révocable par le Président de la République , ou sur demande de l’Assemblée Nationale ou du Sénat nouvelle formule .Enfin , il ne faut pas oublier que le France est un des pays où la lourdeur administrative est le premier handicap au changement , et que les ‘ors de la République » , nostalgie de notre passé monarchique , profitent davantage à certains hauts fonctionnaires qu’aux élus …
PROPOSITIONS – Méthode pour l’élaboration de la nouvelle constitution
Organiser, sous l’égide des Préfets, des « Etats Généraux » à travers la France
S’entourer de juristes indépendants pour rédiger les nouveaux textes et s’assurer de leurs cohérences entre eux et avec les traités européens ou mondiaux
Informer en permanence les citoyens du contenu des travaux
Soumettre dans le détail les nouvelles lois formant la future constitution à autant de référendum que nécessaire
Comment redonner du souffle à la démocratie ?
Résumé : la démocratie s’essouffle et se pervertit. Il faut donc la refonder en réformant la loi fondamentale, c’est-à-dire la constitution. Réflexions La démocratie ne doit pas être « confisquée » par des élus dont le principal...
Lire la suiteDémocratie et solidarité dans le projet européen
Une limitation nécessaire de notre champ de réflexions Le cadre formel strict voulu par l’obédience pour ce livre blanc d’après-COVID19, le travail déjà effectué par la Commission Europe de l’Obédience menée par la Région Paris...
Lire la suiteEn finir avec les conflits d’intérêt et avec la corruption
Problématique : la démocratie représentative en question Communiqué du 29 Janvier 2019 : « L’Indice de perception de la corruption (IPC) 2018, publié en 2019 par Transparency International, révèle que l’incapacité chronique de la plupart des pays à contrôler...
Lire la suite