Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

Repenser l’environnement

Respectable Loge, Maillon et Liberté, Orient de Lyon, Région 6 Est et Loges de Suisse

Mots Clefs : Changement climatiqueDéfis majeursImmigration

Constat

Le virus a mis en évidence notre fragilité, nous sommes singulièrement déconnectés de la nature et de l’impermanence de toutes choses. Comme la grenouille d’AL GORE nous ne voyons pas le danger à cause de notre inertie (et celle du système dans lequel nous visons) et à cause également de notre anthropocentrisme qui nous laisse penser que nous sommes le centre de l’univers. Or au-delà de la notion essentielle d’environnement, c’est la vie (survie) de l’espèce humaine qui est en jeu. NOUS DEVONS CHANGER au risque de l’extinction de toute vie sur terre y compris la nôtre, et pour cela l’homme devrait être dans une urgence ressentie, une menace positive.

Jean JOUZEL nous rappelle qu’il ne faudrait pas que la crise sanitaire relègue la lutte contre le dérèglement climatique au second plan. « Pourtant, lutter contre le réchauffement climatique est aussi important et urgent que de sortir de la crise sanitaire. Nous sommes à un tournant. Si notre pays veut tenir l’objectif qu’il s’est fixé – à savoir atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 – il n’y a plus une minute à perdre. Nous sommes en retard par rapport à notre feuille de route. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) n’ont presque pas diminué dans des secteurs stratégiques comme le transport, le logement ou l’agroalimentaire, le déploiement des énergies renouvelables n’est pas assez rapide, et notre empreinte carbone reste trop élevée. C’est donc notre dernière chance pour éviter un dérèglement du climat tel qu’il serait difficile de s’y adapter dans quelques décennies ».

Et Nicolas HULOT nous pose le problème d’actualité de faire concilier « la fin du mois » avec « la fin du monde ».

En effet nous devons profiter de ce bouleversement sans précédent généré par le COVID dans les consciences d’une immense partie des femmes et des hommes de notre planète bleue pour faire bouger les lignes rapidement et en profondeur sur cette thématique. Il faut profiter de la relance de la machine économique pour accélérer la transition et renforcer notre capacité d’adaptation. Il faut surfer sur le choc visuel que la baisse de la pollution sur deux mois a généré pour se projeter sur un monde plus sain et plus durable. Repartir comme avant serait une hérésie nous dit encore Jean JOUZEL.

Etat de l’art

Depuis 1987, l’ONU (rapport Brundtland sur le développement durable), le GIEC, le sommet de la terre à RIO, les conférences des parties (dont la COP 21 de PARIS), le protocole de KYOTO, les lois GRENELLE et TECV en France, ont eu pour objectif de réfléchir et de tenter d’agir sur la problématique environnementale.

Nous nous contenterons ici d’évoquer l’état de l’art au GO. Depuis une dizaine d’années, plusieurs Loges ont organisé des colloques de réflexion et commis une documentation sur le sujet. La Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable du GODF, installée en 2007 sous le mandat du GM Jean Marc QUILLERMET, a produit 3 textes sous forme de livres (références disponibles sur le site du GO) intitulés « Pour un développement humain durable » :

  • 2014, Le progrès en question, L’homme et la nature,
  • 2015, L’homme face au climat,
  • 2016, La nature et l’homme au cœur des villes de demain,

Le rapport d’activité 2013/2014 du GO a évoqué les travaux de la CNRDD en consacrant une page eu Développement durable.

Le 9 juin 2018, le GO à organisé au CNAM un colloque « Transition énergétique et humanisme » et dont le synopsis était : « En nous tenant entre émotion et action, notre défi est de préparer au mieux l’avenir plus que de la prévoir, de l’influencer plus que de le subir ».

Propositions concrètes

  • Le GO a investi depuis plusieurs années le thème du développement durable, toutefois il n’est pas forcément reconnu pour ses prises de position dans ce domaine essentiel pour la survie de l’humanité. Nous proposons de rendre visible cette préoccupation en inscrivant la défense de l’environnement dans notre constitution (ce pourrait être, par exemple dans l’article 1 repris lors de chaque tenue).
  • Nous pourrions utiliser notre position de leader d’opinion dans la société pour détecter et mettre en mouvement les 10 à 20 % de la population qui pourraient être à la fois les pionniers et les relais d’information pour une nouvelle société plus vertueuse et moins consommatrice.
  • Nous devons absolument devenir exemplaires sur les sujets environnementaux, par exemple en modifiant nos process de fonctionnement, par exemple en poussant les Entreprises que nous dirigeons à s’organiser selon une charte vertueuse de l’environnement (type labélisation B Corp) avec une « raison d’être » différente ou complémentaire de la « raison sociale ».
  • Nous pourrions inscrire à l’ordre de nos travaux une réflexion sur les définitions des mots Ecologie et Environnement et redéfinir la pensée maçonnique en réactualisant la notion de progrès.
  • Nous souhaiterions rajouter, dans les thèmes des enquêtes, une section sur l’environnement.

INSCRIRE DANS LA CONSTITUTION LA NOTION DE DEFENSE DE L’ENVIRONNEMENT… Ce pourrait être : « La Franc Maçonnerie institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, à pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la solidarité ; elle travaille à l’amélioration matérielle, morale et environnementale, au perfectionnement intellectuel et social de l’humanité…… 

A lire aussi

Vers un traitement humaniste des phénomènes migratoires.

Problématique : réformer l’approche de l’Europe vis à vis des migrants Dans le passé, certains événements provoquaient à ma génération une gêne estompée par le sentiment de n’en être pas directement responsable : L’épopée de l’Exodus...

Lire la suite
Le citoyen, l'état, le monde

Réchauffement climatique : alors que nous savons, pourquoi rien de significatif ne change ? Inventer un nouveau régime d’actions.

Connaitre n’est pas agir Aussi bien les déterminants que les conséquences du changement climatique sont connus, de mieux en mieux documentés par la communauté scientifique[1]. Il y a de moins en moins de controverses sur...

Lire la suite
Ecologie