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Mariane
Livre blanc

Nos travaux philanthropiques ne doivent-ils pas entrer dans l’ère de l’humanisme écologique ?

Respectable Loge, Le Réveil Anicien, Orient de Le Puy en Velay, Région 5 Centre

Mots Clefs : Ecologie

Problématique, constat :

La période du Covid a imposé à la société comme un cabinet de réflexion qui pourrait être salutaire. L’homme éclairé a pu prendre conscience de la beauté des silences, de l’inconsistance de nos systèmes économiques, de la fragilité et de l’importance de la biodiversité.

Une remise en question du fonctionnement de nos sociétés semble possible et souhaitable, le pourquoi du travail qui nous est demandé.

La tradition philosophique et religieuse occidentale a placé l’Homme au centre, la nature, en périphérie, qualifiée d’environnement.

Au sein de notre Obédience, un plus grand nombre de FF et SS semble avoir pris conscience, de par nos travaux, et à ceux de nombre d’associations profanes, que nous sommes partie intégrante de ce que nous nommons Nature.

Si nous souhaitons être au centre de l’union, il nous faut imaginer des interactions pacifiées, respectueuses et bienveillantes, non seulement entre les êtres humains, mais encore avec tout le vivant.

Ainsi, l’humanisme doit évoluer, s’ouvrir, tout en conservant le caractère sacré de la vie humaine, il doit s’étendre à tout le vivant de notre planète.

Il semble nécessaire de promouvoir la considération, le respect de la vie des humains et non humains, tous enfants de la Terre.

État des réflexions déjà produites :

La somme en est considérable, essentiellement produites au sein de notre obédience par la CNRDD, créée en 2007 (qui se réunit tous les mois rue Cadet) qui a commencé à produire dès 2008, et par de très nombreuses associations profanes dont certaines associées.

Propositions concrètes :

A: Prendre conscience :

Être humain nécessite une longue éducation, et même, pourrait-on dire, une longue formation.

Réapprendre à se situer dans son milieu, social mais aussi environnemental.

A vivre sur Terre, nous avons oublié qu’elle nous était nécessaire et si la vision de notre planète depuis l’espace ou la lune nous a appris sa beauté, nous ne prenons pas assez conscience que tous les vaisseaux spatiaux les plus perfectionnés ne sont qu’un pâle reflet de ce que la Terre nous offre gratuitement.

Ainsi, nous avons à prendre conscience que nous baignons dans un milieu social, mais aussi « naturel » dont nous sommes issus et dont nous sommes les colocataires.

Le nier, c’est scier la branche sur laquelle nous sommes assis au risque de nuire, non seulement à nous même personnellement, mais à nos semblables et aux autres êtres embarqués avec nous.

Le respecter, en prendre soin, c’est se limiter dans nos envies, nos désirs, c’est sortir de la toute-puissance infantile, c’est remettre en question les performances, les compétitions qui génèrent des exclus, c’est entrer dans une conscience plus élevée de la liberté., qui ne doit pas être comprise seulement comme la possibilité de réaliser tous nos désirs, nos choix.

Notre liberté n’est plus simplement individuelle, elle devient élargie à une conscience mondiale.

La mondialisation, qui n’était qu’économique, devient conscience morale mondiale. Nous vivrons tous ou nous périrons tous si nous n’acceptons pas de travailler tous dans un but commun.

B : Partager équitablement :

C’est un point crucial et douloureux qui ne pourra être accepté de tous que s’il repose sur l’égalité, la fraternité et la justice.

Notre planète fait 13 000 kms de diamètre, a toujours fait 13 000 km de diamètre et fera toujours 13 000 km de diamètre ; ses ressources produites seront donc toujours limitées.

Le partage équitable devient une nécessité, il va se concrétiser par des mesures drastiques qui toucheront surtout les pays développés qui consomment trop.

On sait que si tous les humains consommaient comme les européens, il faudrait 3 planètes Terre pour les satisfaire.

Les limitations doivent être expliquées et partagées.

L’information doit être précise, et diffusée très largement pour que les esprits s’en imprègnent, s’habituent, l’intègrent et l’acceptent.

C : Changer :

Changer les consciences :

Comprendre et faire comprendre que la liberté, de choix, de déplacement etc. ne peut être que la possibilité de satisfaire un plaisir individuel, qu’il soit privé ou professionnel, en intégrant notre conscience à la collectivité.

Je ne suis pas seul, je vis en m’intégrant au groupe.

« Primum non nocere » ; D’abord ne pas nuire, l’adage recommandé aux médecins, peut être étendu à tous. Ne pas nuire, aux autres, qu’ils soient humains ou non humains.

Changer la consommation :

Notre monde semble ne fonctionner que sur le mode : Production-Consommation de biens matériels ou immatériels (numérique) qui reposent tout de même sur du matériel.

Travailler pour produire donc consommer, puis jeter.

Apprendre à choisir de façon judicieuse selon nos vrais besoins ou vrais désirs, libérés d’une publicité malsaine.

Changer les techniques :

        Les techniques agricoles qui non seulement doivent produire abondamment, mais en respectant les sols et en les enrichissant de plus en plus. Ces techniques sont connues, agro-foresterie, agro-écologie, permaculture… Les agriculteurs, cultivateurs de la terre, ne doivent plus être des exploitants agricoles.

         Les techniques de construction, de déplacement, de communication, de production d’énergie.

Changer les cultures :

Nos cultures, nées de l’adaptation de l’homme à un terroir, lui-même lié à un climat, vont devenir caduques, de par le changement climatique, de par la migration des peuples de cultures, différentes.

Elles vont devenir inopérantes, puisque le monde changeant, elles ne seront plus adaptées.

Concrètement, comment cultiver quand le temps change, qu’il va y avoir des températures chaudes alternant avec des froides, des périodes sèches puis des pluies diluviennes.

Les savoirs immémoriaux ne seront plus utiles, ni pour cultiver, ni pour bâtir, ni pour se situer dans le monde et la nature.

Mais apparition, de par les réseaux sociaux, d’informations, de musiques diffusées dans le monde, par lesquelles, les jeunes peuvent se reconnaître. Dérisoire, mais un frémissement mondial.

Bouleversements mondiaux qui déstabilisent les fondements si nous ne nous ancrons pas dans nos valeurs.

A « Liberté, Egalité, Fraternité », nous avons ajouté Laïcité, aujourd’hui, nous pourrions ajouter, Respect de la biodiversité, pour aboutir à la lumière du Pentagramme.

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