La Laïcité, une nouvelle donne dans la société d’après

Liberté de croire ou de ne pas croire, et après ?

La laïcité est souvent définie comme la liberté de croire ou de ne pas croire. Cela va nettement plus loin selon nous. La Laïcité, c’est également l’acceptation du contrat social et du pacte républicain. En effet, comment faire respecter une liberté si le droit et l’ordre public ne sont pas respectés ? Cela est impossible. Alors il n’y a pas de laïcité si e droit n’est pas respecté et surtout s’il n’est pas accepté par chacun des français. Or, ces dernières années ont été le siège d’un refus massif d’une volonté de vivre ensemble et donc une négation du socle national. La Laïcité n’a été qu’un moyen de déceler cet effritement de la Nation. Face à un constat aussi funeste dont les tristes illustrations furent les attentats contre Charlie Hebdo et contre le Bataclan, peut-on encore agir ?

La Franc-maçonnerie ne pourra jamais se résoudre à baisser les bras et à décréter des générations sacrifiées dans le sens du progrès. Il nous faut refaire Nation tous ensemble en repartant de ce qu’il y a de commun à tous les français et à tout citoyen du monde : l’Homme. L’humanisme, dans ses valeurs de respect de l’homme, est le seul terrain commun auquel il faut attacher le respect des autres. Ce dernier élément est certainement ce qui fait défaut aux mouvements extrêmes pour s’exprimer avec la mesure qui sied à une vie en société.

La démonstration des valeurs par l’exemple est un chemin à explorer. Les Francs-maçons dont c’est la mission d’œuvrer de manière exemplaire dans la société peuvent se dévoiler, pour ceux qui le veulent, et démontrer par l’exemple et par l’action le bienfondé de la solidarité, de l’humanisme et de la solidarité.

Un modèle d’avenir ou un modèle dépassé ?

Le modèle républicain peut sembler jeune face à des dogmes qui perdurent depuis des siècles ou des millénaires. Cependant, le modèle républicain est l’héritier d’une tradition elle-même millénaire de règne de la Raison et du Droit. Le monde occidental s’est développé sur ces bases et dans cet esprit. Il ne faut certes pas refuser les interactions culturelles ni même spirituelles dans la mondialisation car ce serait la garantie de ne pas propager l’esprit des lumières. Par contre, il faut défendre le modèle occidental, européen et français en particulier dans la défense des droits de l’homme car c’est la raison d’être de notre Nation. Les contrats sociaux qui possèdent d’autres bases et sont les socles de communautarismes ne doivent à aucun moments avoir de légitimité concurrente envers ce modèle. La Laïcité qui véhicule l’idéologie d’une stricte égalité des uns et des autres dans la sphère d’expression de l’Etat permet également la libre pratique du culte et la libre pensée ! Alors oui, la laïcité est un modèle d’avenir dont l’expression jusqu’alors est dépassée comme son application.

Derrière les bonnes paroles, quelles bonnes actions ?

Les Francs-Maçons prônent le courage. Il est temps d’en faire preuve et d’organiser beaucoup plus de rencontres avec nos concitoyens qui n’ont pas connaissance de la réalité de la laïcité, qui l’ignorent ou pire qui la rejettent. On parle souvent à tort de démystifier les choses au lieu de les démythifier. Alors rêvons d’une société où nous aurons réussi à démythifier les extrêmes religieux qui nient les droits fondamentaux de nos concitoyens et de notre société, comme l’Islamisme envers les femmes et la liberté individuelle puisque tout le monde pense à ce premier exemple, mais n’oublions pas les extrémistes catholiques qui nient les droits les plus élémentaires aux homosexuels et les extrémistes politiques qui nient l’égalité raciale. La Laïcité doit être une lutte contre tous les dogmes pour affirmer la liberté que seul l’Etat-Nation assure aujourd’hui dans le monde.

Proposition ou idée issue de la réflexion à mettre en exergue (encadré Arial 10)

– Soutenir les initiatives qui vulgarisent, éduquent et transmettent les valeurs humanistes et laïques.

– Organiser des rencontres citoyennes autour de la laïcité

– Être présent dans le débat public pour assurer la défense de la libre pensée et de la liberté individuelle