Respectable Loge, La Fraternité Provençale, Orient de Digne-Les-Bains, Région 15 Provence- Alpes - Corse et Loges de Sardaigne et d'Italie
Mots Clefs : ConstatsHorizonPropositionsConstats
La pandémie que nous subissons depuis le mois de mars 2020 a ébranlé bien des certitudes mais demeure riche d’enseignements. En premier lieu, il est clair que le pays, s’il n’a pas été capable de prévenir, a su réagir et faire preuve de résilience, malgré la mise en relief de manques certains. Certes, les effets à moyen et long terme seront certainement considérables, mais la première phase a été surmontée.
En second lieu, la responsabilité humaine dans l’émergence de cette pandémie ne fait aucun doute et appelle des réactions importantes aux niveaux local, national et international.
Enfin, les besoins qui ont émergé ces derniers mois, besoins de partage, de solidarité, de contacts, de nature, d’écologie ne pourrons pas rester sans réponse, au plan collectif comme au plan individuel.
La Franc-Maçonnerie ne peut pas rester inerte face à ces demandes si pressantes.
Dix-huit responsables d’organisations syndicales, associatives et environnementales ont appelé, au mois de juin dernier, à préparer « le jour d’après ». Ces organisations ont lancé un appel « à toutes les forces progressistes et humanistes pour reconstruire ensemble un futur écologique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral ».
Il est étonnant de constater qu’aucune obédience maçonnique ne se retrouve parmi les signataires de cet appel. Le silence de la maçonnerie universelle face à la crise que nous traversons est assourdissant. Nous sommes à la fin d’un cycle. Il nous faut absolument préparer le jour d’après avec toutes les bonnes volontés démocratiques afin de ne pas retomber dans les travers du néolibéralisme forcené qui a permis l’émergence de cette situation.
Demain risque d’être pire qu’hier si l’humanité ne réagit pas. Si les forces progressistes et humanistes ne se manifestent pas, le populisme, le totalitarisme et l’intégrisme religieux proposeront leurs solutions et les appliqueront.
La Franc-Maçonnerie doit être force de propositions et ne pas hésiter à ouvrir des chantiers qui aboutirons au progrès des situations dans les problématiques sociétales.
Car l’Humain est avant tout social, c’est son essence même. Alors oui, essence plutôt que transcendance.
Horizon
L’horizon se définit comme la « ligne imaginaire circulaire où, pour un observateur placé au centre, le ciel et la terre semblent se toucher ».
Par extension, c’est le « paysage embrassé par le regard » et au sens figuré « l’étendue du champ où se meut l’esprit ».
Évoquer un « nouvel horizon » c’est imaginer autant que prévoir. La prévision est un art difficile, a dit Churchill, surtout quand elle concerne l’avenir.
Demain sera-t-il différent ? Méfions-nous. Les changements, même si nous les souhaitons, risquent de ne pas être à la hauteur de nos espérances et nous ne sommes pas à l’abri d’une détérioration généralisée.
Il est prioritaire, salutaire et essentiel que nous comprenions autrement ce qui se passe, que nous accueillions différemment ce qui est et que nous agissions de manière plus authentique envers tout ce qui vit.
Démocratie, solidarité, ouverture…nous sommes nombreux à considérer que ces valeurs sont la clé de notre avenir commun sur cette planète. Mais ces valeurs du « vivre ensemble » sont-elles encore d’actualité ?
Qu’en est-il du souci de l’autre à l’ère de l’individualisme, de la compétition, de la violence, de la mondialisation ?
Est-il encore possible de réorganiser notre vie commune ?
Si nous regardons au loin, pour imaginer l’après, devons-nous pour autant renoncer aux traditions porteuses de sens et de bien-être ? C’est très certainement dans l’équilibre entre les notions de tradition et de modernité que se situe la voie du milieu, celle de la sagesse. Et cela n’exclut pas l’utopie, terme ressenti négativement par beaucoup.
Il nous faut désormais faire preuve d’un discernement de chaque instant, dans notre relation au monde, aux autres, et dans l’évaluation de nos besoins réels. Question simple et fondamentale : De quoi avons-nous réellement besoin ?
Au sein de la Loge, les relations que nous entretenons sont empreintes de bienveillance, de solidarité, de fraternité. En cela, elles sont exemplaires et, de la même manière que nous répandons les vérités que nous avons acquises, il est plus que jamais indispensable que nous répandions ces qualités relationnelles dans nos rapports sociaux comme dans ceux qui relèvent de l’intimité.
Propositions
La crise a éveillé chez un certain nombre de citoyens des élans qui, nous l’espérons tous, ne doivent pas retomber comme un soufflet une fois la crise passée. Ces élans dénotent des besoins dans des domaines variés :
Le rapport à la nature, l’écologie, l’habitat, le vivre ensemble, la démocratie, la communication, la production, la consommation, le travail…
Propositions formalisées par les sœurs et les frères du groupe :
Il conviendrait de :
Les évolutions sociétales humanistes sont désormais indispensables et constitueront un rempart efficace contre la barbarie.
La Franc-Maçonnerie et le GODF en particulier doivent impérativement redevenir forces de propositions, soit directement auprès de l’Exécutif soit en proposant l’adoption de lois par les assemblées.
Soyons, comme nous l’avons été dans le passé, en première ligne du progrès de l’Humanité par la loi.
Nos frères, parmi lesquels l’illustre sénateur Henri Caillavet nous montrent la voie.
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