Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

Transports

Respectable Loge, Evolution, Orient de Paris, Région 12 Paris 2

Mots Clefs : Transport

Le confinement de mi mars à mi mai, celui de novembre 2020 et les probables suivants nous ont interrogé sur notre rapport à l’Autre et à nous même.

Le fort ralentissement voir l’arrêt complet de certaines activités aura au moins permis de réduire drastiquement l’empreinte écologique sur notre Planète et (s’il en était encore besoin) de confirmer que la cause anthropique du réchauffement climatique.

Ce confinement synonyme de contrainte pour nombre d’entre nous et notamment les personnes les plus défavorisées peut également apparaître comme une opportunité et une réflexion sur nos modes de vie en général et nos modes de transports en particulier qui représentent 14 % des émissions de gaz à effet de serre.

Les activités humaines se sont développées, à différentes époques, sans que l’on se préoccupe de l’impact écologique que celles-ci pouvaient engendrer. Le concept principal étant le progrès, l’évolution des techniques, le futur de l’humanité etc… Actuellement pouvons-nous remettre en cause profondément des secteurs d’activité (et leurs emplois) comme les filières automobile, aviation, modes de transports nécessaires aux activités humaines au bien être ou bien vivre de nos concitoyens ? Tous nous craignions des réactions sociales que pourraient entrainer les « réformes » des acquits actuels. Et pourtant il existe des domaines que certains utopistes tentent d’explorer et de développer. D’autre part, se pose la question de l’intérêt d’investir des milliards d’euros pour sauver des secteurs voués à la disparition plutôt que de développer des activités en expansion et respectueuses de notre environnement.

Voici nos pistes de réflexions empruntes de bon sens et d’éclairages de modes de transports anciens aujourd’hui délaissés :

Tout d’abord, l’énergie la moins polluante étant celle que l’on ne consomme pas, il importe dans un 1er temps de trouver des solutions pour limiter nos déplacements :

  • Diminuer fortement ses déplacements professionnels par une généralisation du télétravail  et le développement de « maisons d’entreprises » type co-working au plus proche du domicile avec un fort maillage du territoire. Nous disposerions ainsi de 2 formats de télétravail : à domicile ou plus socialisante via les « maisons d’entreprises ».
  • A l’instar, arrêter nos déplacements internationaux tant personnels et professionnels et profiter de nos ressources touristiques en France et dans les pays limitrophes.
  • Réduire les distances entre les lieux de distribution et de consommation par le développement de « maisons communales » réunissant les commerces alimentaires (épiceries, bars, restaurants,,..), de proximité (droguerie, cordonnerie, mercerie, coiffeurs, libraires,…) et des ateliers de réparation (électroménager,…).

Les petits trajets : en terme de déplacements, on constate que les trajets de moins de 5 kilomètres représentent 60 % de nos déplacements en voiture. Il est impératif que les villes et villages se dotent de routes dédiées entièrement aux vélos afin de sécuriser les déplacements à 2 roues.

A ce titre, il conviendrait de reprendre les anciens chemins forestiers et de les mettre aux normes des vélo-routes. Toutes les forêts (publiques ou privées) devraient être réaménagées afin que ces chemins (souvent existants, il suffit de consulter les cartes IGN) soient directs entre chaque ville sans être obligé d’emprunter des routes avec des véhicules à moteur.

Les voitures dans leur majorité (et notamment celles dont la présence n’est pas impérative [ambulances, pompiers, BTP et autres infrastructures, …]) ne devraient pouvoir accéder qu’à la périphérie des villes. Elles devraient y être parqués avec un relais en transport en commun pour accéder au centre-ville à l’exception des personnes à mobilité réduite dont l’accès serait privilégié par des axes qui seront de fait plus fluides.

Encourager le covoiturage au besoin par des bonus fiscaux : plutôt qu’un bonus à l’achat d’un véhicule neuf, transférer les aides à la création de plateformes régionales ou municipales d’aide au covoiturage. DCe modèle pourrait être duplicable à l’échelle des entreprises pour le trajet de leurs employés.

Autre exemple : le transport des malades. Actuellement et selon l’état du patient le transport pour une consultation s’effectue « individuellement » dans la majeure partie des cas soit par taxi, ambulance ou voiture particulière. Nous pourrions créer au niveau du quartier ou du village un ramassage collectif identique à celui du ramassage scolaire grâce éventuellement à des applications qui pourraient servir aux malades comme aux ambulanciers pour réunir les personnes dans un parcours optimisé.

Autrefois, les livraisons de marchandises s’effectuaient souvent de nuit au moyen de charrettes tirées par des chevaux. Nous pourrions nous réapproprier et adapter ce mode de livraison en optimisant les transports en commun (métro, RER, trains, …) par une utilisation de nuit en passant d’un transport de personnes en journée à un transport de marchandises la nuit avec des équipes spécialisées. Les dépôts s’effectueraient dans des stations situées à proximité des commerçants et plus généralement de tous les points de vente nécessitant du flux de marchandises.

En matière de voie fluviale les anciens utilisaient les tractions du vent et l’écoulement naturel des eaux. On trouve ces dispositions dans des bateaux à fonds plats pour les gabares en France, les tjalks en Hollande,… adaptés à la navigation en eaux intérieures et peu profondes. Développer de tels bateaux avec voiles et panneaux solaires permettraient de limiter notre empreinte écologique.

Hydrogène : dans tous les cas ou hypothèses actuellement la technologie à résoudre est l’énergie nécessaire à la propulsion et il est généralement admis que l’avenir réside dans un système « hybride » mêlant électricité + combustible.

La recherche devrait également être priorisée vers le moteur à hydrogène. Il semble que les pouvoirs publics ont pris la mesure de ce potentiel.

En conclusion, les idées sont nombreuses pour réduire notre impact et les consciences se réveillent et militent pour la limitation des modes de transports carbonés. Néanmoins, le virage nécessaire n’est pas à la hauteur des enjeux et les pouvoirs publics sont prisonniers du lobbying automobile notamment alors que le nombre de décès liés à la pollution de l’air est de 2 fois supérieurs à celui du Covid.

L’Humain et en 1er lieu les populations sur – développés doivent se repenser dans un quotidien où la vitesse, le gain de temps, la plus grosse cylindrée, la sur–consommation,… ne doivent être ni un objectif ni une norme. Que le toujours plus est un mode ou une mode définitivement illusoire dans un monde aux ressources limitées.

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