Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

Prospective maçonnique

Respectable Loge, Les Piliers de la Fraternité, Orient de Montereau Saint Germain Laval, Région 10 Nord - Pas de calais - Picardie et Loges d'Angleterre

Mots Clefs : Nouvel horizon

La catastrophe que nous vivons pour des années, suite aux inégalités et injustices criantes qu’elle a révélées et entraînées et en prévision d’autres crises qui agiront contre l’humanité, (crises qui ne manqueront pas d’advenir, qu’elles soient écologiques, sanitaires, économiques ou autres), montre, une fois de plus la nécessité de reconsidérer l’éthique de nos choix et de nos actes. Elle a fait ressortir trop de disfonctionnements pour que, cette fois, nous nous contentions de regarder passer le train des souffrances sans prendre avec détermination notre part à la marche du monde.

L’homme a de tout temps démontré qu’il ne tient pas compte des leçons du passé. Espérons que cette fois la peur d’une majorité nous poussera à agir efficacement.

Dégageons les principales décisions à prendre sans tarder.

Il est impératif de préserver la planète et l’humanité. Pour tout projet ou pour toute décision, il faut d’une manière absolue faire prévaloir, avant toute autre considération, sa pertinence notamment en ce qui concerne le respect de notre cadre de vie.

La dignité de tout homme, de toute femme, de tout enfant doit être respectée et préservée. Les autres êtres vivants, animaux ou végétaux doivent être considérés et traités avec la même mesure.

Lutter contre toute forme de discrimination et d’exclusion est la première des actions humanistes à mener

Notre action, quelle qu’elle soit, doit lutter contre les excès qui nous ont entraîné dans ce gouffre dans le respect de la nature et du vivant, nous qui ne sommes qu’un maillon d’une chaîne humaine issue de l’évolution et qui partageons notre cadre de vie avec le monde animal et végétal. Il faut lutter contre la suffisance et l’égocentrisme de l’homme.

Dans cet esprit, il nous faut éviter les gaspillages, rapprocher les productions des lieux de consommation et réindustrialiser les régions, mettre en valeur et considérer à leur juste valeur celles et ceux qui ont prouvé, bien modestement, leur utilité indispensable notamment lorsque ce sont les seuls à se montrer actifs et prendre dans la société leur indispensable place. Plus encore, il faut arrêter la délocalisation des productions vitales.

Des solidarités locales peuvent se créer ou se développer, à condition de leur donner les moyens de le faire. Elles pourront ainsi agir avec une grande efficacité notamment dans le domaine écologique et économique

Chacun doit prendre en main sa citoyenneté. Tous les élus doivent être responsables des promesses faites aux électeurs. Il faut faire confiance aux citoyens, œuvrer pour une société humaine et équitable(notamment en respectant à la lettre l’article 1de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité sociale »), construire une société humaine et un monde équilibrés permettant à chacun d’y trouver une place, quelles que soient ses connaissances, ses compétences ou ses difficultés, grâce avant tout à l’école et à des services d’aide et d’accompagnement ainsi que grâce à des structures spécifiques adaptées, inventer une société basée sur la valeur de chacun, par un système d’entraide collaboratif tournant le dos à la compétition égoïste  n’ayant pour but que d’écraser l’autre dans sa réussite, inciter et faciliter l’implication de chacun tout en valorisant le travail des associations et en les intégrant à la marche démocratique.

Il faut insister sur la responsabilité des élus, notamment en instituant un contrôle en cours de mandat avec possibilité de révocation dans une procédure à définir.

Cette catastrophe nous a appris que ce sont les pauvres et les modestes qui vont payer la note ; alors qu’on en a vus agir en première ligne avec constance et grande implication pendant la pandémie

Libérer les professionnels des contraintes administratives pour qu’ils puissent se consacrer pleinement à ce pour quoi ils ont été formés et où ils sont le plus utile.

Il faut travailler à la mutation de l’Europe économique vers une Europe Sociale et Solidaire.

Il faut remettre en cause le vote à l’unanimité de l’Europe ce qui amène toujours à trouver le plus petit commun dénominateur.

Il faut remettre le pouvoir Législatif dans sa légitimité, l’exécutif et le judiciaire n’étant et ne devant rester que des exécutants, remettre le travail nécessaire à la vie à la place principale ; On a vu que les soignants, les éboueurs, les employés des supermarchés etc.… étaient plus importants que les banquiers et autres traders, les fonds de pension ou les actionnaires. Or, ce sont les premiers qui sont victimes de la pauvreté alors que les deuxièmes ne font que satisfaire leurs besoins propres, leur ego et leurs profits.

Il faut revenir au principe édicté par le CNR : la presse ne doit plus être la propriété de grands groupes financiers ; elle doit appartenir à ceux qui la font : les journalistes.

Des réformes urgentes sont à mener : lutter contre la pauvreté, donner un habitat aux SDF, diminuer les écarts de salaires excessifs et injustifiés, mettre le progrès au service de l’Homme et non pas asservir l’Homme par le progrès (qu’il soit technologique ou informatique), réduire les gaspillages et supprimer l’obsolescence programmée.

Le GODF et la franc-maçonnerie en général devront s’investir dans la défense et la préservation de la planète. Nous devrions faire connaitre au « grand public » la réflexion maçonnique et inter obédientielle en créant par exemple un organisme commun et hors mur sous forme de « think tank » qui compilerait les axes de réflexions acceptés par notre communauté d’esprit

Notre satisfaction d’appartenance à l’ordre maçonnique doit passer de la qualité des planches et du travail sur soi à la qualité de l’implication des frères dans la vie de la cité et de son écosystème.

Progressistes, nous devrons nous saisir des outils à notre disposition et de leurs évolutions comme l’ont fait nos ancêtres bâtisseurs.

Le temps est venu de passer du spéculatif à l’opératif car le choc des idées ne suffira pas à nous faire basculer de l’avant à l’après. Il nous faudra d’une façon ou d’une autre passer à l’action, par un engagement dans la Cité mais aussi partout où il y a possibilité de faire bouger les lignes et faire évoluer la société.

Nous n’échapperons pas à une remise en question de nos comportements, de nos réelles aspirations et du rôle que doit tenir la Franc-maçonnerie dans les changements à venir si nécessaires à notre survie et donc à notre propre existence.

Aujourd’hui le monde d’après semble vouloir ressembler à celui d’avant, l’épouvantail de la crise sociale à venir nous invite à nous taire et accepter le monde tel qu’il est, de participer aux sacrifices demandés toujours aux mêmes pour que le système perdure, le sauvetage des profits et des banques ressemble à s’y méprendre à celui de la crise de 2008, l’argent gomme l’être vivant avec son principe de réalité.

Nos propositions sont sur la table et d’autres arriveront encore. Quelles que soient leur degré de nécessité, leur valeur et leur originalité, la question essentielle qui doit se poser maintenant n’est-elle pas : « Qui est en mesure de provoquer le changement indispensable, d’unifier les faisceaux d’idées, de dégager les priorités, de prendre l’initiative, de coordonner les efforts, d’élaborer une planification, notamment écologique ? » Sans un ou plusieurs éléments moteurs, rien n’est possible, rien ne bougera, rien n’aboutira.

Il ne suffit pas de croire que le monde sera différent demain pour le transformer.il s’agit de se battre. Nous savons qu’il n’existe aucun déterminisme obligeant ma société à devenir davantage solidaire, écologique, démocratique. Aucune fatalité n’exige d’accepter la destruction des droits sociaux au nom de la croissance, ou la montée du nationalisme autoritaire et la diminution des libertés civiles. Rien n’est écrit, tout dépend des volontés humaines, au sein de celles-ci, la nôtre, celle des Francs-Maçons. À nous de convaincre et- pour ce faire, il faut :

Le RUI, base d’un nouveau contrat social n’est pas la panacée mais c’est un outil indispensable (son existence aurait empêché certains de mourir de faim). Mais il faut y adjoindre une réforme fiscale, instituer les communs qui doivent être gratuits (eau, pompes funèbres, transport public, santé, chauffage…). Il faut revoir le fonctionnement de la démocratie, donner à chacun sa juste place, permettre, en y contribuant, l’épanouissement, la valorisation et la réalisation de chacun à chaque stade de sa vie.

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