Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

L’individu et la société

Respectable Loge, Les Piliers de la Fraternité, Orient de Saint Germain Laval, Région 10 Nord - Pas de calais - Picardie et Loges d'Angleterre

Mots Clefs : Logements sociaux

L’individu et la crise sanitaire

L’individu a été perdu dans un océan de messages contradictoires exprimés par les décideurs, scientifiques, journalistes, analystes de tous poils et à cause d’atermoiements plus ou moins coupables .Au chapitre des ratés, les défaillances des politiques de tous horizons (pénurie de masques et de tests ; dégradation progressive et continue du système de santé, changement des indicateurs de suivi de la pandémie, approximations naturelles dues aux avancées scientifiques tâtonnantes des recherches sur le virus et la mauvaise foi de certains chercheurs, médecins et autres (intérêt de l’application COVID, du  port du masque  chirurgical ou non ; lavage de ceux-ci à 60 ou 40°,etc…) .

N’oublions pas le rôle dévastateur de certains médias, (toujours en recherche d’audience et de sensationnel) relayés par les réseaux dits sociaux.

 Devant cet imbroglio et cette gabegie l’individu et à fortiori le citoyen de bonne volonté a eu bien du mal à adapter un comportement ad-hoc.

Si on ajoute à cela la multiplication des acteurs politiques intervenants (au niveau mondial, européen, national, régional et enfin local), avec des réponses à la crise plus ou moins démagogiques et teintées de visées électoralistes (obligation de port du masque dans l’espace public avec des variantes : ville, centre-ville, portion de centre-ville, instauration de couvre-feu, refus du confinement pour leur population…).

A l’inverse, des initiatives d’élus guidées par un vrai sens de la solidarité (oserons nous fraternité ?) Des distributions à domicile de repas aux personnes âgées sont vu le jour et ont véritablement aidé les plus faibles.

Bref, l’homme ne s’est pas toujours, pour le moins, présenté sous ses meilleurs atours. Certes la presse a relayé des exemples de solidarité ou de philanthropie individuelle. Il semble que ce soit plus les associations et autres groupements qui se soient mobilisés pour « l’autre », que l’individu au sens strict.

Deux grands sujets : le creusement des inégalités sociales et un constat peu flatteur

Cette crise a mis en évidence les inégalités sociales et économiques des pays, elle rend désormais évident que la mondialisation néolibérale portait en elle les germes de sa propre destruction. Elle n’a, en aucun cas causé la crise de la mondialisation néolibérale, mais a juste contribué à l’accélérer et à la révéler avec force

Les comportements ont été différents selon le niveau socio-culturel des individus. Les quartiers populaires où la survie était la réalité, ont parfois été le théâtre d’un moindre respect des consignes sanitaires.

Les conditions de vie (habitat, famille plus ou moins nombreuse) ont fait la différence. L’accès aux médias pour un certain nombre de familles n on francophones et/ ou en situation de grande pauvreté, n’a pas été simple et les informations qui ont circulé ont souvent été le résultat du bouche à oreilles, avec tous les filtres que cela implique.

Dans certains quartiers, le “désert numérique” aidant, les familles n’ont pas pu avoir les mêmes liens que la population plus aisée. A l’école, en particulier, les écarts se sont creusés entre les enfants des classes moyennes et ceux de milieux défavorisés, n’ayant ni matériel informatique, ni internet et peu d’appui dans la cellule familiale pour assurer la continuité pédagogique.

En matière de santé, la difficulté d’accès aux soins déjà présente avant la crise a elle aussi eu un impact sur les populations les moins favorisées.

Un repli communautaire et en tout cas un certain repli sur soi par peur de la contamination ont été très forts. La représentation du domicile a pu changer: cocon protecteur puisque c’était au début la recommandation du gouvernement (confinement), ou espace polyvalent, quand il a fallu notamment concilier vie familiale et télétravail (avec les difficultés à séparer les deux, entrainant un impact psychologique fort sur les individus).

La prise de conscience pour nos états de leur obligation d’assouvir les besoins essentiels (sécurité alimentaire, sociale, médicale…) de l’individu sous peine de creusement des inégalités parait indispensable.

La place de l’éducation pour répondre aux dérives individualistes et sectaire (repli sur soi, la famille, la communauté religieuse ou autre) révélées par cette crise est à interroger.

Quelques propositions les plus disruptives possibles.

Il faut instaurer une vraie transparence de la vie politique (connivence ou pire avec la finance, les groupes de pressions,). La société et ceux qui la dirigent doit être irréprochables et exemplaires et pour cela il faut élaborer une vraie loi sur la transparence politique avec un volet répressif réellement dissuasif.

Il faut développer les possibilités dans le domaine de l’éducation, de la santé, du travail, du logement,

Au lieu de démanteler l’éducation prioritaire, il serait urgent de la soutenir afin de lutter contre les inégalités sociales et culturelles

Il faut redessiner un modèle urbain alternatif qui nous incite à redéfinir le rôle, la forme et l’expérience de l’individu dans les espaces clos en particulier.

Interdiction de construction de centres commerciaux à la périphérie des villes.

Augmentation de 10% de l’obligation du nombre de logements sociaux dans les communes.

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