Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

L’économie au sein de l’Union européenne

Respectable Loge, La Parfaite Amitié, Orient de Pignerol, Région 15 Provence- Alpes - Corse et Loges de Sardaigne et d'Italie

Mots Clefs : Europe

Problématique

Après les immenses souffrances et destructions causées par les deux guerres mondiales, à la fin des années 40, il est apparu nécessaire de garantir durablement la paix afin que, comme le déclare la déclaration Schuman du 9 mai 1950, « toute guerre entre la France et l’Allemagne devient non seulement impensable, mais matériellement impossible ».

Conscient de cela, le ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, a proposé en 1951 à l’Allemagne de regrouper au sein d’un marché commun des industries du charbon et de l’acier d’une importance stratégique, en les plaçant sous le contrôle d’une autorité supranationale.

Cette intuition originale produisit une méthode positive, fit la fortune économique de l’Europe lui permettant, à ce jour, soixante-sept ans de paix et de développement, la plus longue période de l’histoire de l’Europe sans conflit. Il est clair qu’aujourd’hui, la société européenne n’est plus la même que celle des E.U. elle est née. Nous devons aujourd’hui répondre à la demande d’une nouvelle société européenne, qui correspond à la maturité civile et morale des citoyens et au développement de l’énergie qui en découle.

Les citoyens nous observent, se posent des questions et demandent à voix haute si nous sommes vraiment un syndicat et s’il vaut vraiment la peine d’être une union européenne. Nous sommes dans une période de transition de notre histoire, à un moment où, si nous ne progressons pas dans la voie de l’intégration, nous risquons d’exploser.

Face aux nouveaux défis d’aujourd’hui, le message des « pères fondateurs » continue de nous dire de ne pas fermer, mais de continuer avec un esprit ouvert, créatif et tourné vers l’avenir.

La crise actuelle est peut-être le point le plus bas atteint par une Europe unie, d’un point de vue économique et social, mais aussi, malheureusement, d’un point de vue institutionnel. Un résultat diamétralement opposé par rapport aux ambitions et aux souhaits des pères fondateurs.

Réflexions sur le sujet

L’argument de l’Union européenne a été avancé depuis 1941 par Altiero Spinelli et Ernesto Rossi puis toujours perfectionné par eux lors du domicile forcé dans la prison de l’île de Ventotene pendant la période fasciste.

Depuis plus de 67 ans depuis l’idéalisation du principe de l’union vivement souhaité par Adenauer, Schuman et De Gasperi, nous ne pouvons pas oublier que de nombreuses réalisations sont le fruit d’un parcours précis pris dans le sillage de la solidarité.  Le marché unique, l’euro, l’élargissement aux pays de l’ancien bloc soviétique n’auraient pas pu être mis en œuvre sans un principe aussi inaliénable. Au cours des dix dernières années, la crise financière a mis à l’épreuve l’Europe et ses certitudes.

Grâce à la monnaie unique, bien que le mécanisme d’adoption ait été, à certains égards, très discutable et inégalitaire, il a été possible de mettre en œuvre de nouveaux mécanismes de gouvernance et une coordination plus étroite des politiques économiques et budgétaires.

Cette structure a permis aux États membres de répondre, même si ce n’était pas toujours efficacement, aux nouveaux défis de l’immigration, en faisant de grands sacrifices pour les pays riverains de la Méditerranée.

Cependant, l’égoïsme et le désintérêt partiel de certains États membres importants de l’Union européenne, ainsi que l’immobilité, la négligence et la superficialité largement démontrées par les institutions centrales européennes face au phénomène dévastateur de la migration, ont mis en exergue tout son la grande fragilité de l’Europe.

L’Europe d’aujourd’hui, devenue fragile, incohérente et querelleuse, s’est malheureusement transformée du fait de la prédominance des intérêts financiers par rapport aux intérêts réels des diverses populations qui composent l’Union européenne.

Un véritable mépris de l’humanisme et des principes de solidarité entre les États membres, tant de drapeau éméché par des propos aussi pompeux que résonnants, mais qui, en réalité, ont été négligés et ignorés ponctuellement.

Cette conception (malheureusement aujourd’hui consolidée dans une Europe où il semble que les gouvernements et qui ne comptent que le pouvoir financier), crée un fossé progressif entre le fossé économique entre riches et pauvres.  Pour cela, il faut être des partisans acharnés d’un besoin immédiat et impérieux de revenir à l’économie réelle par opposition à la « finance technocratique » stérile.

Propositions concrètes

En cette période de crise économique, la principale et, j’ose dire, la plus importante des priorités des institutions de l’Union européenne est de rétablir la sécurité sociale et économique. Aujourd’hui, plus que jamais, la responsabilité que nous, Européens, devons assumer à ce moment historique apparaît.

Dans le débat autour d’une définition différente de l’Europe, autour de la nécessité impérieuse d’une nouvelle forme politique centrée sur la dignité de l’homme et pas seulement sur l’économie, nous ne menons pas une bataille nostalgique de l’arrière-garde de l’histoire, mais plutôt une grande responsabilité pour l’humanité aujourd’hui.

« Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise », dit Konrad Adenauer, Robert Schuman et Alcide De Gasperi aimaient répéter. À partir de cette considération apparemment simple, mais perturbatrice, a commencé la défaite des idéologies totalitaires.

Liberté d’idées, liberté de pensée, liberté de conscience totale et absolue, liberté de religion, liberté d’éducation, liberté d’entreprise, coopération entre les peuples, telle est la paix durable que ces trois hommes ont voulue à la suite de la tragédie du second conflit mondial.

Être pro-européen aujourd’hui doit essentiellement signifier cela. L’Europe était et reste le plus grand projet politique, économique et social de l’histoire de l’humanité. C’est un grand « chantier » de démocratie et d’inclusion sociale. C’est l’expression la plus complète de cette identité européenne dans laquelle nous devons nous reconnaître, pour laquelle nous devons agir et dont nous devons être fiers.

Mais chacun de nous doit faire sa part, sans si et sans. Fondamentalement, nous devons croire, malgré mille difficultés et distinctions provenant d’histoires et de traditions différentes, à une Europe unie et unie et garantir en même temps que le droit est respecté de manière équitable dans le respect des valeurs, du droit et de la diversité inéluctable des peuples qui le compose.

L’ancien chancelier allemand Helmut Kohl disait volontiers : « Ma vision de l’Europe a été et reste celle des pères fondateurs : c’est la vision d’une Europe unie, c’est la vision d’une coexistence de plus en plus étroite, de plus en plus interconnectée dans notre continent ».

Alors travaillons, tous ensemble, au-delà des nationalismes et des frontières, dans le respect mutuel et dans un esprit de solidarité pour la reconstruction d’une économie européenne forte et égalisatrice et, pourquoi pas, essayons de travailler sur le projet de création d’une entité différente : Les États-Unis d’Europe, peut-être le bon outil pour avoir une plus grande uniformité législative, sociale, solidaire, énergétique, militaire et institutionnelle, des choses indispensables pour relever le défi imposé par la mondialisation pour soutenir la concurrence sur les marchés avec les deux superpuissances représentées par les USA et la Chine.

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