La Vie, la Mort

Problématique, constat, contexte …

• Qu’est ce qui donne sa valeur à la vie dans notre société ?
• La vie : à quel prix ?
• De quelles valeurs devons-nous nous inspirer pour défendre la vie ?
• Quelle est la place des personnes âgées dans notre société ?
• L’allongement de l’espérance de vie est il toujours perçu de manière positive ?
• Comment percevons-nous et acceptons-nous la maladie dans nos vies ?

La crise de la Covid 19 favorise l’avènement du XXI è s par les mutations auxquelles sont confrontées les sociétés. De nouvelles valeurs, une nouvelle conception de la vie sont en cours de réflexion remettant en cause le modèle économique libéral qui est le nôtre.

Aujourd’hui, la vie dépend elle de la société dans laquelle nous vivons ?

Des mesures économiques et financières très importantes sont mobilisées pour financer la sauvegarde de la vie (confinement – activité économique très ralentie …). Ne s’agit-il pas plutôt d’attribuer une valeur à la mort que nous occultons par peur (nous n’employons plus le terme de mort pour désigner un défunt mais celui de personne décédée – la mort n’existe plus car les mots ne la décrivent plus – la société d’aujourd’hui nous prive de la mort de nos proches) ? Notre capacité ou incapacité à nommer les choses nous permet de nier l’existence de la mort.

La négation de la mort conduit la société à développer une culture transhumaniste par laquelle l’homme veut allonger sa durée de vie et en prendre le contrôle.

Cela pose aussi la problématique de notre attitude face à la maladie. En 1968, une grippe a fait 30 000 morts en France. Personne n’en parlait. Aujourd’hui, l’économie s’arrête. Est-ce l’expression d’un égoïsme ?

État des réflexions, État de l’art …

Les valeurs humanistes doivent constituer la base de la vie. La vie a-t-elle une valeur marchande ?  Non. La vie a une valeur lorsqu’elle est consacrée à une cause (qui peut conduire à la mort). Il n’y a pas de différence entre valeur, éthique et mémoire.

Les valeurs sont l’expression des traces que nous recevons au cours de notre vie. Par exemple, soutenir quelqu’un qui fait un effort, créer, prendre soin des autres sont des valeurs. C’est ce que nous faisons en L\ quand chacun peut s’exprimer et qu’il est écouté. Les valeurs nous grandissent. La marchandisation du travail, de l’amour sont des valeur sociétales. La vie est résistance à la logique marchande qui est une pulsion de mort.

Ce qui donne de la valeur à la vie, c’est exister, c’est mettre des mots sur ce que nous faisons. Le travail de se raconter sa propre vie est un socle nécessaire pour pouvoir agir sur le monde. Dans cette résonnance, cela donne envie d’agir ensemble. Donner de la valeur à la vie, c’est donner de la valeur à sa propre vie.

Il faut distinguer les sociétés reposant sur les paramètres sécuritaires des sociétés qui permettent le droit à l’insécurité. Dans les premières, l’homme a-t-il droit encore à l’erreur ?

 Ce qui favorise l’incompréhension dans les décisions prises alimentant la peur de l’autre. La pandémie de la Covid 19 remet en cause les normes sécuritaires de notre société nous plongeant dans un monde insécuritaire (que nous avons oublié). Nous ne savons plus quel chemin prendre.

Propositions concrètes, opérationnelles, disruptives …

• L’euthanasie : le droit pour chacun de choisir l’heure de sa mort (en cas de maladies graves sans aucun espoir) afin d’affronter la réalité de la mort de manière sereine et mourir dignement.
• Par mesure de sécurité, ne pourrions pas envisager que les consignes données soient légalisées voire déposées auprès d’un notaire (à l’instar d’un testament) afin d’être sûr qu’elles soient respectées ?