Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

Individualisme et collectivité

Respectable Loge, Harmonie, Orient de Paris, Région 12 Paris 2

Mots Clefs : CitoyennetéCollectivitéNationPédagogieScénaristes

Constat

Avril 2020. Dans mon immeuble, une voisine, couturière en chômage partiel fabrique des masques en tissu et en dépose 2 par boite aux lettres. Par ce geste, elle rapproche les habitants qui se parlent comme jamais cela n’a été le cas.

Pour beaucoup, nous nous habituons au télétravail qui change profondément les rapports sociaux.

Dans le même temps, on assiste dans les rues, au travers de reportages d’informations, à des débordements de groupes d’individus sans aucune protection, niant la pandémie et mettant en danger un nombre incalculable de leurs concitoyens.

Pendant cela, les soignants mènent une bataille exemplaire contre le virus – les personnels de métiers oubliés s’avèrent être un soutien irréfragable pour nos besoins quotidiens essentiels.

S’il y a bien une leçon à tirer de cette épidémie, c’est le constat de notre interdépendance les uns envers les autres, mise en relief par le respect commun des règles de santé publique. Cette conscience aiguë du bénéfice des mesures individuelles d’hygiène au profit de la collectivité.

Enfin le pire, des politiques, et même des médecins, vocifèrent, critiquent, veulent intenter des procès, tandis que d’autres, « citoyens bon ton » dénoncent et veulent déporter les soignants qui osent faire leur métier dans ce contexte dangereux.

Je m’arrête là 26 mai 2020, constatant, que malgré tout, la majorité des français sait être civiques et solidaires.

Psychologiquement, socialement, la peur a été (est), le ressort d’une façon, jusque-là inconnue, de côtoyer l’autre.

Ceci en raison des dispositions prises par l’État afin de protéger LA VIE. Les médecins plus écoutés que les politiques.

Agir

Depuis les années 60 du siècle dernier, la règle généralisée est l’enfermement sur soi. Par l’habitat, l’éducation, la spiritualité, l’économie. Qui est mon voisin ? Dans quelle communauté vis-je ?

Que suis-je dans notre république laïque ? J’ai oublié !

Pourtant, tout repose sur notre collectivité : je travaille ! Mon entreprise n’est-elle pas une collectivité ? Est-ce que mon salaire ne dépend du travail de mes collègues ?

Je dis collectivité et non communauté, car, en France, communauté s’entend souvent par « communautarisme », ou, au mieux, corporatisme.

Communautarisme signifiant « vivant en groupes A COTE les uns des autres » et non ensemble au sein d’une unité – pour nous, la République.

Mon extraordinaire couverture sociale est-elle possible sans la contribution de chacun ?

Et nous découvrons ainsi à quel point nos vies dépendent de l’État providence et des services publics. Et pourtant, l’État, les services publics, c’est NOUS TOUS.

Le sens

Comment remettre le sens collectif au centre de la vie citoyenne ?

Comment dépasser les tentatives communautaristes présentes ?

Comment dépasser les tentatives corporatistes ?

Les français ne se retrouvent, temporairement, qu’en cas de bouleversement tels les attentats de Charlie hebdo et du 11ème arrondissement de Paris.

La traversée de la pandémie du Covid 19 a montré que la citoyenneté : le respect des autres et de soi-même, n’était pas une notion évidente pour tous.

Alors, pour faire « nation », seule la pédagogie peut contribuer à atteindre cet objectif ambitieux et lointain. Nous devons remettre l’Histoire et la République au cœur du quotidien.

La pédagogie

La pédagogie est affaire de politique, car ce n’est rien d’autre que l’art de traduire en pratique notre existence collective.

Évidemment, la « recette » n’est pas nouvelle. Mais c’est dans la manière que les composantes de l’État et de toute force démocratique disponible agissent.

Nous sommes à l’ère des storytelling et des réseaux sociaux à partir d’Internet. Nous devons les utiliser.

Former à l’école ne suffit plus. Informer par les médias (souvent sensationnalistes et parcellaires) ne suffit plus.

Nous devons raconter l’histoire et la collectivité au travers de supports et moyens regardés par tous. Devenons scénaristes de notre Histoire, de la République française et de ses apports citoyens, sociaux.

Je n’aime pas la locution « vivre ensemble » parce qu’elle peut être comprise comme « à côté les uns des autres ». Parlons plus de citoyens d’un même pays, quelle que soit leur histoire et leur origine.

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