Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

De la déliance à la reliance sociale

Respectable Loge, Coupo Santo, Orient de Cannet des Maures, Région 2 Alpes Côte d'Azur

Mots Clefs : AttachementsDevoir de MémoireRelianceRésilience

Constats 

Une République « Indivisible, Laïque, Démocratique et Sociale » repose sur l’unité nationale, symbole de fraternité, la tolérance, le respect des autres, les libertés d’expression et de conscience dans le plein exercice des droits et l’aspiration à l’égalité de traitement de chacun. Dans l’article premier de sa Constitution, notre République fonde ses principes sur le triptyque des valeurs « Liberté – Égalité – Fraternité ». Ce qui relie ces termes c’est bien la notion de reliance sociale.

La recherche des auteurs de la propagation virale a été exprimée à plusieurs reprises, les rassemblements évangélistes, les chinois, les soignants rappelant les boucs émissaires des conflits armés. Le déconfinement met un terme à ces formes de « déliances » marquées par la méfiance pour laisser place à la confiance parfois même exacerbée.

Les épreuves de la vie nous transforment, nous y avons plié l’échine ou tourné le dos ou fait face, elles sont transitionnelles dans la mesure où elles permettent de construire du sens à cette voie inédite, à notre nouvelle vie. C’est ainsi que notre entourage dira « Il ou elle a changé ».

Problématique posée 

Au lendemain de la première guerre mondiale, Paul Valéry s’exprime ainsi « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». La République et ses citoyens peuvent disparaître, l’engagement dans la société n’est-il pas une arme pure pour la rendre invincible ?

Contexte de la contribution 

Les épreuves de la vie sont des temps de crise. La pandémie qui frappe nos sociétés met en exergue la solidarité et une forme de cohésion sociale devenue indispensable. Au cœur d’une manifestation en signe de contestation, nous sommes unis et lorsque nous nous dispersons, la lutte se délite. La permanence de notre engagement dans la société doit permettre de sauvegarder les principes de la République surtout après une crise.

« Une République indivisible », en mathématiques, les nombres premiers sont aussi indivisibles, c’est en se multipliant qu’ils deviennent divisibles et vulnérables. L’unité est une garantie de souveraineté.

« Une République laïque » n’est pas une société athée, elle admet en son sein, de manière égale, la pluralité des croyances à condition qu’elles s’exercent dans la sphère privée exclusivement car les religions sont sources de division. La laïcité est une garantie de préservation de la foi de chacun, de la liberté de conscience et liberté confessionnelle.

« Une République démocratique » est fondée sur le respect des libertés « civiles » et « politiques » figurant parmi les libertés fondamentales. Permettre n’est pas être permissif, les libertés sont définies dans le cadre de règles, c’est la condition sine qua non de la vie en groupe.

« Une République sociale » a pour visée l’égalité de traitement de chacun, pour mieux faire vivre la valeur « Fraternité » et surtout, surtout l’équité et le sentiment corollaire, la justice.

Pour préserver ces quatre principes émanant des valeurs « piliers » sur lesquelles reposent les fondations de la République, il faut en rappeler d’autres, la solidarité, la tolérance mutuelle, le respect des autres et de soi-même et les notions indissociables de devoir, de volonté, d’envie et d’engagement sans lesquelles rien ne peut s’élaborer.

Que rien ne nous divise. Après les épreuves, ces principes forment des piliers renforcés par les vécus à la fois individuels et collectifs. Rappelons-nous « l’envie pour se maintenir en vie ».

Agir pour la défense des droits de chacun, pour une liberté préservée en faveur d’une société solidaire après les épreuves du solitaire. La reliance rend possible la résilience. Résister c’est exister.
C’est l’engagement du citoyen responsable et actif au cœur de la cité.

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