Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

De l’Avant à l’Après

Respectable Loge, Coupo Santo, Orient de Cannet des Maures, Région 2 Alpes Côte d'Azur

Mots Clefs : EgalitéFracture socialeTerritoire

Constats : On parle aujourd’hui d’extension de la couverture numérique en 4G par exemple, mais force est de constater qu’encore trop de territoires sont toujours « a-connectés ». La réduction de la fracture numérique ou « illectronisme » touche près d’une personne sur cinq qui n’a pas accès à Internet, et parfois parmi les plus fragiles et les plus vulnérables, souvent les mêmes qui manquent d’eau et des besoins fondamentaux. Notons que cette fracture est d’ordre géographique ou social.

A l’heure du télétravail, de la dématérialisation des outils et documents administratifs, des téléconférences, des téléconsultations médicales, de l’essor des réseaux sociaux et, demain, de la « citoyenneté en ligne », des échanges culturels et de l’enseignement à distance, les technologies permettent, certainement, la résolution du désenclavement des territoires isolés et esseulés, de leurs habitants « confinés » souffrant souvent de la pénurie de transports liée soit aux conditions climatiques soit à la désertification de ces services. Mais là où les réseaux sont exploités jusqu’au paroxysme, des personnes âgées, des personnes en difficulté ou sans le sou, sont aussi, plus ou moins, éloignées du cœur de ces réseaux.

Problématique posée : Pour assurer l’égalité entre chaque citoyen, il est essentiel de soutenir les acteurs publics locaux des territoires isolés les plus éloignés, pour la systématisation des usages numériques et à leur maîtrise ?

Contexte de la contribution : La mise en marche d’une société meilleure et plus éclairée ne peut s’effectuer sans l’harmonisation et la mise à disposition des outils nécessaires après une formation pour l’appropriation des plus rétifs ou des plus éloignés.

La période de confinement que nous avons vécue restera, très certainement, gravée à jamais dans notre mémoire individuelle et notre histoire collective. Individuelle, sans doute, chacun a vécu à sa manière, parfois dans la douleur, la solitude et la tristesse, mais peut-être aussi comme une parenthèse enchantée, un temps suspendu propice à tous les changements et aux rencontres improbables, plutôt aux échanges inattendus. Nous avons commencé à trier les vêtements, les papiers, les affaires inutilisées, à faire le ménage complet, comme si nous enterrions notre passé. Nous avons nettoyé nos vies antérieures. Collectivement, la prudence fondée sur le principe de précaution a favorisé la distanciation sociale en même temps que la mise en relief des échanges dématérialisés et le développement des communications en ligne et des réseaux sociaux. Sur les médias, la diffusion des informations a été focalisée sur l’évolution de la crise sanitaire, la mort aux trousses. Qui plus est, depuis les manifestations des gilets jaunes et le développement des réseaux sociaux, chacun se sent émetteur voire même producteur d’information, nous sommes passés ainsi subrepticement de l’ère des mass-médias à celle de personnel-media, de la verticalité à l’horizontalité de diffusion.

Dans ces conditions inopinées, nous devons nous remettre en question, sur ce que nous sommes, sur nos modes de vie et notre façon de vivre, sur nos rapports aux autres et, sur nos priorités. Des crises, nous en avons traversées, atteignant souvent nos coffres-forts mais jamais, de notre vivant, notre santé. Cette crise sanitaire est un réel avertissement pour nous recentrer sur l’essentiel, la préservation de notre humanité et nos sollicitudes sociales en combattant les individualismes exacerbés.

Le numérique doit améliorer l’organisation urbaine en requalifiant son environnement avec des édifices plus intelligents et moins énergivores, des transports rationalisés et moyens de communication plus efficients vers des territoires durables portés par l’humain dans sa capacité à repenser son espace de vie.

Selon Michel Serres, la digitalisation de la société constitue la troisième révolution majeure après celle de l’écriture puis de l’imprimerie parce que « la digitalisation, c’est donner la capacité technologique de diffuser, consulter, composer, enregistrer, transformer, partager, twitter à l’échelle de la planète et de manière instantanée de l’information ». Inciter à une civilité numérique, favoriser la formation et mettre au cœur de cette nouvelle ère, l’esprit de citoyenneté, de collaboration vers une société inclusive solidaire pour garantir l’égalité de traitement quels que soient les lieux et les conditions sociales, sont semble-t-il les actions prioritaires à conduire.

Développement des structures d’accueil collectif et individuel, favorisation du tissu socioculturel et éducatif avec la nécessaire réduction de la fracture numérique.

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