Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

L’Avenir de l’économie

Respectable Loge, Abbé Grégoire, Orient de Lunéville, Région 4 Champagne - Ardenne - Alsace - Lorraine et Loges d'Allemagne

Mots Clefs : DéveloppementÉconomieEmploiJusticeLibéralisme

Le triomphe du libéralisme économique

Depuis plusieurs dizaines d’année (chute du mur de Berlin), le libéralisme économique triomphe, mais de crise en crise, celui-ci a montré ses limites. L’exigence démocratique, en ces temps particuliers a rendu encore plus insupportables les malversations financières, les inégalités criardes de revenus, le chômage structurel. Les grandes orientations d’une prospérité désirable pour tous poussent à tendre à une production en même temps économiquement efficiente, écologiquement soutenable mais aussi socialement équitable. Pour nous, il ne s’agit pas de produire et de consommer davantage, mais de produire et de consommer mieux pour goûter mieux à la vie.

Nous savons que nous ne pouvons pas compter sur la croissance pour tendre au plein emploi.

Économie et justice sociale

L’équilibre entre la liberté d’entreprendre et la justice sociale reste l’apanage d’un esprit français. Il pourrait s’inspirer de l’œuvre de Franklin Delano Roosevelt qui pour lutter contre la crise de 1929 et ses conséquences insuffla d’abord le « New deal », la nouvelle donne entre 1933 et 1938, mais aussi du Conseil National de la Résistance qui refonda le projet de la République française afin de la désengluer du pétainisme.

Les soixante ans du Traité de Rome, en 2017, auraient pu être l’occasion pour l’Europe d’affirmer qu’elle plaçait l’environnement au cœur de ses préoccupations, qu’elle faisait un pas en avant pour égaliser par le haut la justice sociale, qu’elle acceptait toute sa part pour gérer intelligemment l’accueil des réfugiés, en bref de manifester un esprit « Nouvelle donne ». Il n’en fut rien.

Vers un nouveau modèle de développement

Il nous faut réellement émanciper la politique économique vis à vis du PIB.

En 2015, une loi visant à la prise en compte de nouveaux indicateurs de richesse dans la définition des politiques publiques a été promulguée (dix nouveaux indicateurs : emploi, revenus, pauvreté, scolarité, recherche, investissement, environnement, biodiversité, espérance de vie et satisfaction).

Notre siècle a besoin d’une volonté politique qui affirmerait que dorénavant nous changeons de modèle de développement, que nous sommes davantage attentifs à la qualité de vie qu’aux quantités produites et que nous devons adopter un rythme de croisière moins emballé, vers une civilisation du bien vivre durable et solidaire.

Développer la recherche et l’industrie du numérique à l’heure où celle-ci a déjà façonné l’environnement culturel, la structure des entreprises et transformé la nature du travail, c’est sauvegarder l’indépendance industrielle et refuser de se « tiers-mondiser ».

En conclusion, les années Thatcher et Reagan sont derrière nous, la crise de 2008 et les dix années qui ont suivi ont mis en évidence combien ce modèle se heurte à la réalité. Il y a nécessité qu’une refondation humaniste de l’économie politique soit remise au centre des préoccupations.

Propositions :

-séparer les banques spéculatives et financières des banques à comptes privés ;

-quitter la logique de la croissance et du PIB pour la logique de l’indice du bien-être et accepter la décroissance ;

-favoriser les circuits courts et relocaliser les industries ;

-réduire la fracture numérique en favorisant une politique incitative pour l’égalité des territoires ;

-partager l’emploi par la réduction à 32h/semaine du temps de travail et créer le revenu universel de base d’un minimum de 1200€ par mois

-favoriser l’emploi local ;

-taxer les importations par rapport à la conduite écologique et sociale des exportants ;

-taxer la spéculation boursière.

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