Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

Quels problèmes économiques la situation de pandémie a-t-elle fait apparaître ? Comment les résoudre ?

Respectable Loge, Les Coeurs Réunis, Orient de Toulouse, Région 17 Sud et Loges d'Espagne

Mots Clefs : Fabrication localePanifierRéindustrialiserRelocaliser

Réindustrialiser la France et relocaliser

La crise sanitaire qui sera suivie d’une crise économique et sociale importante nous invite à tracer les contours d’un nouveau modèle économique

La période actuelle souligne une nouvelle fois la fragilité des entreprises et des marchés vis-à-vis d’une rupture dans les grands flux d’échanges internationaux. Et cela en dépit des fameuses chaines d’approvisionnement. D’où l’importance de maîtriser la production des biens et de conserver des moyens de production à proximité des marchés à fortiori lorsqu’il d’agit de biens stratégiques.

La crise a révélé au grand jour des fragilités. Le problème économique associé au déficit commercial manufacturier et croissant depuis le milieu des années 2000 (59 milliards d’euros en 219 contre 42,5 milliards en 2007) cela constitue un problème géopolitique notamment lorsqu’il touche des biens stratégiques comme les médicaments ou l’alimentation, les machines-outils, les produits de consommation courante.

Ainsi entre 2000 et 2008 les émissions de CO2 directement liées aux importations ont augmenté plus vite que la moyenne des émissions mondiales (+ 4,3 % par an en moyenne)

Face à ce constat comment réduire la dépendance française

Ne faut-il pas saisir l’opportunité de cette crise sanitaire pour opérer la transition du monde économique actuel vers une autre organisation politico-économique ?

Avec comme objectif d’accroître le dynamisme de l’économie et de l’emploi s’ajustant au mieux à l’impératif écologique (et notamment la question climatique) contribuer ainsi à l’indépendance géopolitique et économique de la France.

Il faut cesser l’exposition de la France aux produits fabriqués en Chine qui ont augmenté de façon considérable entre 2000 et 2014 par un multiplicateur de cinq

La relance de l’industrie forme la clé de voûte de cette transition, cette crise sanitaire aurait été un révélateur brutal et cruel de notre dépendance industrielle dans de nombreux secteurs vitaux qui nous semblaient mineurs et qui se sont révélés stratégiques les masques, les solutions hydroalcooliques les équipements pour les soignants les respirateurs, les réactifs pour tests,   il était temps que le gouvernement reconnaisse par la voix du président de la république qu’il fallait fabriquer en France.

Le retour vers la fabrication locale

Les délocalisations, les privatisations conduisent au sous-développement social et politique des nations, depuis les années 1980. On dit à l’Etat de s’asseoir sur la banquette arrière et de laisser le volant dans les mains des entreprises, pour que celles-ci créent de la richesse : résultat les gouvernements sont démunis lorsqu’il s’agit de gérer des crises comme La covid-19, ou le changement climatique. Le rôle dominant de l’économie rivée dans la vie publique a par ailleurs généré une perte de confiance dans la capacité de l’Etat a amorcer des changements.

La crise actuelle est l’occasion pour nous de trouver de nouvelles approches. La nouvelle industrialisation de l’économie française passera donc par un processus de relocalisation des systèmes de production et de distribution (circuits courts) qui ne peuvent se développer sans les ressources matérielles et immatérielles à proximité.

 Il nous faudra rebâtir une indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique française et plus d’autonomie stratégique pour notre Europe

Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et européenne.

On part de très loin. Actuellement, 64% de la consommation des ménages est importée, et pour les médicaments on est proches de 80%.

La nécessité d’une économie plus planifiée

Comment doit-on expliquer en cette période de crise sanitaire, ce retour en force de la condamnation quasi unanime d’un certain libéralisme, et l’adulation, non moins unanime de L’État ?

Cela ne vient-il pas du fait que l’on continue à confondre gouvernement et étatisme comme le rappelle Jean-François Revel dans son ouvrage, la France a tendance a être étatisée mais sous gouvernée.

Donc on n’évitera pas de s’interroger sur le libéralisme débridé, c’est une évidence, la question fondamentale et là, l’argent ne peut être la seule échelle de valeur, et l’Etat ne joue plus aucun rôle.

Alors entre le planisme central bien connu dans certains pays totalitaires et le néolibéralisme on doit pouvoir trouver une voie qui pourrait être la planification concurrentielle, une solution qui peut répondre à différents problèmes fondamentaux : gestion économique, répartition des richesses, promotion sociale, ordre international, stabilité. La planification concurrentielle consiste à concilier et à harmoniser les principes du libéralisme et de la justice sociale. Elle consiste aussi à se donner de grands objectifs sur 5 ans.

Il conviendrait d’organiser par la loi dans un cadre juridique l’intérêt général.

Ainsi pourrait être encadré l’accès au service public pour tous, l’accès aux transports, à la santé et au logement dans une moindre mesure régulée la distribution, notamment sur les produits alimentaires avec marges raisonnées.

Il va de soi qu’il faille maintenir toutes les fonctions régaliennes de l’État sur l’hôpital public, l’éducation nationale, l’armée, la police, la gendarmerie ; et arrêter l’ubérisation et la privatisation des services publics.

Conclusion

L’échec d’une France sans usine

Le modèle et les stratégies de développement économique fondés sur des chaines globales de valeur, les transports et la logistique, ont échoué à adapter la compétitivité économique à ralentir le chômage, et à améliorer la cohésion des territoires. Cette stratégie constitue le naufrage du projet d’une France sans usine, aggravant la diminution en volume et en valeur de la production industrielle ainsi que de l’emploi du secteur manufacturier, cette conception du tissu économique n’a pas résisté à la crise de 2008, qu’en sera-t-il avec celle de 2020 ?

Comment inciter les relocalisations et réindustrialiser la France ?

En faisant un effort sur les impôts de production (les plus importants d’Europe), les sociétés payant avant d’avoir dégager un euro de bénéfice.

Inciter la création d’industries produisant des produits à forte valeur ajoutée, car si l’on produit du bas de gamme il y aura toujours moins cher.

Comment faire consommer des produits alimentaires français ?

En aidant nos paysans à se regrouper afin de pouvoir négocier en force avec la grande distribution. (La loi alimentation demandée par tous a été un échec prévisible)

Avec la volonté de tous cela est à notre portée.

Nécessité de réindustrialiser et de relocaliser en France les productions stratégiques, d’encourager les productions locales, en s’aidant d’une planification.

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