Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

Économie – Au regard de la situation chaotique des échanges commerciaux que la crise a fait émerger, quelle nouvelle configuration pour quel nouveau commerce mondial ?

Respectable Loge, Les Amis du Travail, Orient de Marseille, Région 15 Provence- Alpes - Corse et Loges de Sardaigne et d'Italie

Mots Clefs : Aucun

Problématique

Pour nous francs-maçons, il s’agit d’appréhender le sujet de réflexion proposé par le prisme de nos valeurs humanistes : la période qui va démarrer reste encore très convalescente et incertaine mais elle semble propice à un rapide diagnostic et peut être un éveil.

L’ordre économique mondial, empreint de globalisation s’est construit autour d’une théorie du 19ème développée par David RICARDO, dite de l’avantage comparatif. Dans tout ensemble économique organisé, un pays a intérêt à se spécialiser dans un domaine où il est performant. C’est ainsi que l’on retrouve des pays spécialisés dans l’exploitation des matières premières, d’autres dans la manufacture ou la fourniture de services de haute technicité.

Qu’avons-nous observé durant cette crise ?

  • Sur le plan économique, La crise a révélé la faiblesse de l’économie française et sa dépendance notamment vis-à-vis de la Chine : arrêts des livraisons des produits manufacturés comme la distribution des masques, ou celles des médicaments, … De plus, le principe du « zéro stock » a mis en évidence que dès lors que les chaines de fabrication et de transport s’arrêtent, l’économie de la distribution s’arrête aussi. La crise sanitaire mondiale, entrainant des confinements dans la quasi-totalité des pays concernés, a amené les industries et les commerces du monde entier à freiner ou stopper leurs activités, seuls les commerces vendant des produits de première nécessité pouvant rester ouverts.
  • Sur le plan politique, des exécutifs attentistes dans la décision et tétanisés par la responsabilité face à l’inadaptation des systèmes sur lesquelles elles reposent, réduits parfois à suivre les opinions, à changer leur langage aussi brutalement que la courbe de mortalité
  • Sur le plan sanitaire, la fragilité de nos pays face aux pandémies et plus près de nous la fin de l’illusion du modèle Français.

Et comme dans toutes les épreuves il y a aussi des aspects positifs :

  • Sur le plan écologique : une accélération ostensible de la fameuse conversion écologique : qui ne s’est pas réjoui de ce ciel redevenu bleu au-dessus des mégapoles, de ces dauphins dans la baie de Marseille… ?
  • Sur le plan humain : A l’opposé des ruées sur le papier toilettes et les pâtes en début de pandémie, nous avons aussi assisté à une réjouissante chaine de solidarité, de soutien : Symptomatique : dès le début de la pandémie on a  vu se systématiser de nouveaux usages de langage, les fameux « portez-vous bien » ou encore « prenez soin de vous » au travers de chaque échange verbal, ou écrit…des chants et acclamations à la gloire de nos soignants héroïques, des chaines d’union universelles se sont organisées partout dans nos quartiers, nos villes, je citerais ces jeunes dans nos cités qui ont organisé l’acheminement des aliments et produits de première nécessité pour le plus démunis ou les plus fragiles.

Sur le plan économique : si la crise a révélé les dépendances à l’international, elle a révélé la force, l’adaptabilité et la réactivité des outils de production locaux et des circuits de distribution comme par exemple dans le secteur agro-alimentaire ou alimentaire (mais pas seulement).

État des réflexions déjà produites sur le sujet, État de l’art

Le séisme économique que nous vivons est révélateur de la rigidité de notre organisation économique et sociale qui s’étant trop éloignée des valeurs humanistes s’avère incapable de faire face à des chocs inattendus alors même qu’il est impératif de s’adapter à un contexte où les besoins sont changeants.

Dans un tel contexte, une économie résiliente est incontournable, une économie dans laquelle les forces vives et les diverses ressources peuvent être facilement réorientées.

C’est bien une vision du monde orchestrée autour de l’acteur-réseau qui semble s’imposer, ne cessant d’articuler les tensions entre local et global, la période a poussé assez loin l’idée d’une écologie politique qui pourrait devenir une idée dominante.

Avant la crise se posait cependant la question d’une nouvelle configuration du commerce mondial avec le développement des technologies numériques qui ont transformé les habitudes de consommation en permettant les achats en ligne grâce à l’utilisation généralisée d’internet et qui donne aux consommateurs un accès direct aux marchés en ligne. La crise a accéléré le passage du commerce physique à l’e-commerce et a qu’accéléré la quatrième révolution industrielle déjà bien engagée avec l’aire du numérique, du disruptif smart phone, de la déconcentration aussi : télé travail, télé réunions, une télé tenue, commandes par internet et livraisons à domicile pouvant engendrer moins de déplacements demain.

Propositions concrètes, opérationnelles, disruptives

Nos propositions relèvent à l’évidence de nos valeurs de liberté égalité et fraternité affranchies du dogme des idéologies.

S’émanciper des dépendances économiques sans tomber dans le protectionnisme

  • Incitation à minima d’une industrie de proximité pour tous les besoins sanitaires et de première nécessité, matériel, médicaments, vaccins….
  • Taxer plus lourdement les importations et les achats de produits pouvant être fabriqués sur le territoire européen (vestimentaire,)
  • Recourir à la nationalisation si nécessaire pour garantir une indépendance sur des biens stratégiques

Réaliser des stocks nationaux stratégiques

  • Faire des stocks d’État sur des produits de première nécessité non périssable ou d’équipements sanitaire et fabriqués en France ou en Europe

Aider les entreprises locales

  • Aider les entreprises locales en favorisant les circuits courts et en privilégiant la qualité
  • Encourager les entreprises et commerces à proposer des offres performantes, distinctes, originales et donc plus attrayantes
  • Inciter les entreprises de fabrication et de distribution de proximité à investir dans le e-commerce pour faire connaitre leurs produits et à développer des circuits de distribution court, collaboratif et mutualiste.
  • Faire la promotion des entreprises locales sur le modèle de la campagne de 1976 : « En France, on n’a pas de … mais on a des… »

Accélérer la transition écologique par une incitation au développement des nouvelles énergies et l’abandon des énergies fossiles, développement du e-commerce, des circuits courts etc…

Proposition ou idée issue de la réflexion à mettre en exergue

Lancer un vaste plan d’équipements numériques des TPME et les amener à développer le e-commerce : marketing, formation, communication, …

A lire aussi

Cet article est unique.

Aucun article n'a les mêmes mots-clefs.