Respectable Loge, Amour et Liberté, Orient de Thionville, Région 4 Champagne - Ardenne - Alsace - Lorraine et Loges d'Allemagne
Mots Clefs : ArgentBesoinsCroissanceInégalitésConstat
Le confinement a montré un certain nombre de choses :
Maintenant que le dé-confinement commence, se pose la question de l’après.
Oublions le fait que ce n’est pas après une crise que l’on change tout. Il faut être serein pour envisager le monde d’après qui ne soit pas que le contraire du monde d’avant.
L’argent ? Retour sur le passé lointain.
Les hommes consacraient leur vie et leur énergie à des communautés qui assuraient en retour la subsistance de chacun. La tradition tenait lieu de loi et l’individu n’existait pas ; il était un statut défini par la place qu’il occupait dans le groupe.
Petit à petit, par le commerce et les échanges, l’homme se libère de la communauté et acquiert des droits subjectifs.
Le commerce des idées, des richesses, assure la liberté, fait reculer les guerres et contribue au développement de la civilisation.
La cité échangeante a besoin « d’une agora et de la monnaie, symbole de la valeur des objets échangés » selon Platon ; Une agora est un espace public régi par des lois. Une monnaie est un signe destiné à servir « d’équivalent universel » de choses qualitativement différentes.
Maintenant que l’argent est là on le soupçonne de devenir l’étalon normatif de nos vies.
Quelle est notre relation à l’argent ?
Quelles solutions possibles ?
Si nous pensons que l’humain vaut plus que l’argent, alors augmentons les salaires les plus faibles et rémunérons correctement l’utilité sociale. Cela ne choque personne qu’une aide-soignante indispensable à la survie de nos aînées gagne peu et qu’un trader de banque, parfaitement improductif, soit riche à million.
Cela ne se réglera que par une autre répartition des richesses. Elle sera forcément contrainte.
Faut-il qu’une rémunération se fasse au mérite ou selon les besoins de celui ou celle à qui elle est destinée ?
Nous pouvons également nous tourner vers une « croissance verte » qui permettrait de réduire les dépenses de tous, par l’isolation des logements, le déploiement massif des transports publics, la multiplication des SEL (Système d’échange Local), le revenu universel etc.
Nous pouvons également développer une « économie de fonctionnalité » dans les domaines ou cela est possible. Le numérique nous y aidera par la facilité des échanges instantanés qu’il permet.
Mais toutes ses solutions sont ponctuelles et ne règlent pas le problème global qui provoque l’accumulation de richesses d’un côté et la misère de l’autre.
Propositions concrètes
Dans la mesure ou (quand) la solidarité permet d’assurer une relative sécurité à tous et à tous les stades de la vie, d’autres solutions peuvent être appliquées :
Comme tout le système financier ne repose que sur des conventions entre les humains, rayons d’un trait de plume les paradis fiscaux, la spéculation et la financiarisation.
Il est facile d’objecter qu’un seul pays ne peut pas faire ça tout seul. Rassurons-nous, la pandémie, le réchauffement climatique, la détresse humaine ne connaissent pas de frontières et toucherons tous les pays.
Nous voyons que l’argent est à la fois ce qui permet de vivre quand il couvre les besoins des hommes et ce qui provoque le chaos quand il est en excès ou mal utilisé.
Il faut maintenant décider comment nous adapter, doucement grâce à l’anticipation, ou violemment si nous nous contentons de subir.
Chacun a des besoins, donc chacun est un consommateur. Par nos comportements et nos choix, par l’exemple que nous donnons, nous influençons l’évolution de la société.
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