Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

Après cette crise, le citoyen doit-il repenser son éthique personnelle ; à savoir : la combinaison subtile de ce qu’il peut faire, ce qu’il doit faire, ce qu’il veut faire

Respectable Loge, XXIème Siècle, Orient de Valbonne Sophia Antipolis, Région 2 Alpes Côte d'Azur

Mots Clefs : Éthique

Définition d’éthique : Du mot grec « Ethos », c’est l’ensemble des conceptions, valeurs morales de quelqu’un.

Ce qui définit principalement le mot selon moi, c’est sa référence à ce qui est bon ou bien.

La réflexion ici s’intéresse à savoir si et comment nos positionnements face à la liberté, au devoir et aux désirs ont changé.

Jusqu’à présent bien définis, parce que ancrés dans une certaine routine, les notions de « bien et de mal » se retrouvent bouleversées par la crise du covid, sa gestion, son confinement, etc….

Notre éthique personnelle a pour beaucoup, évoluée entre avant, pendant et après.

Cet évènement majeur, et international a provoqué des changements brutaux et radicaux.  Et tout le monde sait à quel point le changement est difficile pour l’être humain, la fameuse « résistance au changement » crée des réactions quasi automatiques qui vont à l’encontre de la raison.

Tous les ingrédients ont été réunis pour cela :

A commencer par la rupture de la routine – Nous aimons notre zone de confort. Elle est sécurisante.

Une mauvaise compréhension de la maladie

La peur de l’inconnu – une situation totalement inédite en France et dans le monde

Le manque de confiance – Notre gouvernement a été très largement remis en cause les mois précédent l’épidémie. Le climat n’est clairement pas à la confiance, mais plutôt à la méfiance.

La conviction d’un phénomène passager.

Une mauvaise communication – Les réseaux se sont emparés de la communication. Entre fake news, bouche à oreille. Les informations réelles arrivaient souvent après le reste – Comment démêler le vrai du faux.

La résistance au changement a façonné en partie notre éthique au début de la crise. Notre sens du devoir, nos désirs, notre liberté n’étaient pas fondés sur une approche rationnelle à l’instant T, mais sur une corrélation avec l’existant.

Rajoutons à cela la pression des médias traditionnels et sociaux : TV, réseaux, groupe de messageries, etc… sont devenus nos seuls moyens de connexion vers l’extérieur ou les uns avec les autres.

Ainsi, pendant les 6 premières semaines de confinement, la durée d’écoute individuelle de la télévision (DEI) s’est élevée en moyenne à 4h41 quotidiennes, contre 3h29 un an auparavant, soit une augmentation de plus d’un tiers.

Avec le confinement l’utilisation des réseaux sociaux augmente de 61% dont WhatsApp sort le grand gagnant et enregistre la plus forte hausse avec + 40% de son utilisation. En effet, pour faire face à l’isolement induit par les mesures de confinement, de nombreux groupes de discussions ont été créés, où se mélangent joyeusement blagues et conseils.

Nous nous sommes retrouvé comme dans une pièce fermée avec tout un tas de sons et des images qui nous proviennent de toutes parts, sans arriver à distinguer, prioriser, interpréter comme nous aurions pu le faire en temps normal. Tous ces éléments réunis ne sont pas sans me rappeler la fameuse allégorie de la caverne de Platon…

Dans cette situation exceptionnelle d’enfermement, nous n’arrivons pas à distinguer la réalité de la fiction…parce que la réalité ressemble à de la fiction. Alors quelles parties de la fiction sont elles aussi réelles ?

Et tout ceci vient à nouveau bouleverser notre éthique personnelle. C’est ici que l’on a pu voir les plus gros bouleversements. Tout est amplifié, démultiplié. On réagit sur les réseaux, on brave les interdits, on veut plus que tout, ce qui nous importait peu avant, l’isolement nous rend extrêmement sociable, on recherche le lien à tout prix, on touche du doigt « l’instinct de survie ».

Puis vient l’acceptation, le lâcher prise, animé par le sens du devoir. On se détache de son intérêt personnel pour regarder te tableau dans son intégralité, on se rend compte des inégalités, du côté éphémère de tout. On aligne nos désirs et nos envies sur ce que l’on peut ou ne peut pas faire.

On s’adapte.

Toute cette aventure, nous a fait prendre conscience de notre éthique, qu’elle n’est pas linéaire, qu’elle est altérable relativement facilement.

L’intérêt collectif nous pousse à penser que le devoir doit se placer au-dessus du reste. Le devoir envers   le pays, le devoir envers les autres. Ce n’est rien d’autre qu’une mise en relief d’une maladie bien plus sournoise qui progresse chaque année à travers le monde : l’individualisme.

N’oublions pas que seul, nous ne sommes rien. L’altruisme et l’entraide nous ont aidé à « sortir » de cette crise, mais aussi celles d’hier, et les prochaines a venir.

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