Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

L’Individu et la Société

Respectable Loge, Paix et Lumière, Orient de Lyon, Région 6 Est et Loges de Suisse

Mots Clefs : ArtDominationHumanismeInégalité

L’homo Sapiens.

La pandémie qui nous affecte cruellement au plus profond de nos vies, met en valeur quelques vérités premières quant à notre place sur la planète.

*La communauté de destin de l’humanité apparait comme une évidence, le seul but à atteindre.

*La science nous montre l’unité de l’origine de l’homo sapiens. Depuis le néolithique, les hommes qui peuplent la terre, sont tous de la même race, nous sommes tous des Homos sapiens (l’homme moderne). C’est là le résultat de la longue évolution des divers hominidés apparus il y a plusieurs millions d’années. Nous n’avons  pas «  d’ancêtres »au sens proposés dans nos ouvrages historiques. Nous vivons ce moment de l’évolution de notre espèce.

« Nous sommes des héritiers sans testament » R. Char.

Précisément l’homme est un animal de l’espèce des mammifères., et plus précisément des grands singes. Il en  est le représentant le plus évolué (langage articulé, station debout) mais il partage cette planète avec des milliers d’autres espèces vivantes, présentes également depuis des millions d’années. Les écosystèmes existaient bien avant l’apparition des premiers hominidés.

« L’homme n’est pas la mesure de toute chose »

Si nous pouvions ramener l’histoire de notre planète à une année calendaire, l’homme fait son apparition dans les toutes dernières secondes de ce cycle.

« Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles » P. Valéry.

Individus et Sociétés.

De l’apparition des sociétés étatiques et urbaines de Mésopotamie et d’Égypte au IV millénaire, à notre monde du XXI ième siècle, ce ne fût qu’une longue évolution. Au cours de ces siècles les sociétés furent nombreuses, avec des formes d’organisation très variées, impliquant des choix de civilisation particulier. Toutes n’ont pas fait le même choix. En fonction de ces choix, les rapports entre sociétés et individus furent bien différents, car l’histoire des hommes n’est pas linéaire-une constante invariable. L’inégalité c’est institué un peu partout (conf J.J Rousseau)  elle a été -et continue à l’être- supporté ou non .Suivant les sociétés  et les époques, elles firent toutes ou non des expériences égalitaires. En fonction de ces choix, ces sociétés ont régulièrement lutté- violement ou pacifiquement – contre-pouvoir et inégalité. D’ailleurs on pourrait tout aussi bien écrire l’histoire du point de vue des dominés, alors que l’histoire officielle est celle des dominants. Le discours de la servitude volontaire de La Boétie  est des plus éclairants à ce sujet.

Individus et sociétés sont face à face depuis la première tribu, et comme nous  l’observons ce  sujet est en permanence traité par des philosophes, des littérateurs, des sociologues. Si nous ne devions en retenir que deux mots, domination /inégalité, définissent ce rapport au cours des siècles. Mais nous sommes au XXI ième siècle, et depuis quatre décennies, nous vivons une période qui a profondément, voir bouleversé la nature de ce rapport  antérieur. Notre planète est désormais réduite à la taille d’un village global où les échanges, des hommes comme les idées, se font à la vitesse de l’éclair. Règne l’illusion d’un progrès indéfini de la société industrielle avec pour corollaire une croissance salvatrice. Le citoyen doit se transformer en producteur/consommateur, dans le cadre d’une concurrence généralisée définie comme libre et non faussée. Ce qui a pour effet direct de faire se dégradé les anciennes  solidarités, et où la logique du « nous collectif » tend à disparaître au seul profit «  du moi d’abord ». Dans cet enfer moderne, il est fatal que l’on se tourne vers l’humanisme ; la pensée occidentale en revendique les fondements, mais si ce mouvement est nécessaire, il n’est point suffisant. Le court est terrible XXième siècle nous en fait souvenir. Il nous faut revisiter cette forme d’humanisme qualifié de « bourgeois » par Lévi-Strauss. C’est à partir de l’unité de notre humanité que s’ouvre l’éventail de toutes les humanités. Une seule humanité unie dans un même destin, ceci en réponse au village global, qui est porté par les seules technologies de l’information et de la com. La grande idée reste l’homme et la vie. L’homme est plus que l’homme.

L’Art

Depuis les premières peintures rupestres, il y à 30000 ans, jusqu’à l’outrenoir de Pierre Soulages, l’être humain n’a cessé de s’exprimer par le biais des arts : peinture, dessin, musique, sculpture etc…L’Art c’est la dignité de l’homme. Il nous apporte ce supplément d’âme ainsi que des perceptions nouvelles porteuses de joies immédiates, mais nous conduit aussi à changer nos habituelles perspectives, à débloquer notre imaginaire. Parmi les grandes œuvres, elles sont très nombreuses, il en est une qui symbolise magnifiquement l’Homme dans sa quête éternel. Elle est l’œuvre d’Alberto Giacometti, artiste qui tout au long de sa vie a éprouvé au plus haut point les affres de la création artistique. Elle a pour nom « L’Homme qui marche ». Avec cette silhouette d’homme désincarnée, l’artiste nous montre, combien nous sommes un et fragile.

Impénétrable et troublant il mêle à la fois fragilité et grande détermination.

Marche tout à la fois légère et appesantie, comme une image de son propre élan dans la vie.

Cet instant décisif révèle en lui une force fondée sur  son propre élan.

La quête de la connaissance est longue et difficile, entravé que nous sommes par notre humaine condition. Mais il scrute son avenir. C’est une conscience en éveil, il traverse le temps pour observer le monde.

Les pieds ancrés profondément dans le sol, le relient inéluctablement à la terre, avec qui il ne fait plus qu’un. La tête dans les étoiles, les pieds dans la boue, osons rêver qu’il va faire un pas de côté.

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