Respectable Loge, La Lumière du Sud, Orient de La Ciotat, Région 15 Provence- Alpes - Corse et Loges de Sardaigne et d'Italie
Mots Clefs : ChangementÉducationFragilitéFranc-maçonSanté publiqueSobriétéUtilité publiqueNotre pays ainsi qu’une partie de notre monde est à l’arrêt. Nous nous croyions invincibles mais cette crise nous apprend que nous sommes vulnérables et que rien n’est jamais acquis. Cette vulnérabilité peut être l’occasion d’une transformation individuelle et/ou collective, l’occasion d’analyser les faiblesses qui nous y ont conduit, ainsi que d’imaginer un départ diffèrent.
Réflexions
1. La fragilité de la division du travail à l’échelle de la planète
La concentration des centres de production, en Chine ou en Inde, aux seules fins de rentabilité financière, montre qu’une simple perturbation dans le cycle de fabrication ou de transport des produits (souvenons-nous l’interruption totale du transport aérien en 2010 suite à l’éruption du volcan Eyjafjallajökull en Islande) bloque l’approvisionnement de produits indispensables. Nous sommes devenus dépendants des produits fabriqués en Chine. On le vit aujourd’hui avec les masques, respirateurs, principes actifs de médicaments, etc.), on pourrait le subir demain pour l’agriculture et d’autres produits de première nécessité.
2. L’aveuglement des politiques purement économiques
Nous témoignons des conséquences désastreuses des politiques budgétaires visant à privilégier les objectifs économiques sur les impératifs de santé publique (non renouvellement des stocks de masques et de tests, fermeture des lits d’hôpitaux notamment). L’action publique n’est plus dirigée pour le bien des populations mais pour le respect de règles et objectifs administratifs et économiques d’origine gouvernementale et européenne. Qu’est devenue l’action pour le bien public ?
3. Le renversement des valeurs d’utilité
L’article premier de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 stipulait que « Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune ». Force est de constater que notre société s’est largement affranchie de cette disposition. A l’heure où tous les efforts reposent sur les professionnels de santé, les personnels de nettoyage, les caissiers de supermarché, les livreurs, les chauffeurs-routiers, les policiers, les pompiers, etc…, etc…, nombreux au bas de l’échelle sociale, où ressort « l’utilité publique » des grands patrons, des dirigeants de banque, des gestionnaires de fonds, des traders, et tous ceux qui bénéficient de niveaux de salaires indécents en comparaison de leur contribution réelle à l’action dans la situation actuelle ?
4. Changement individuel de mode de vie
Pour aider à construire collectivement un monde différent, il va falloir changer individuellement … en sommes-nous capables ? Nous sommes contents que la pollution a baissé, l’air est de bien meilleure qualité. Mais allons-nous accepter
– de moins prendre sa voiture
– de moins voyager au bout du monde,
– de moins acheter de produits ayant traversé la planète
– d’acheter localement (souvent plus cher, mais sans coût de transport et de meilleure qualité)
– arrêter de gaspiller, consommer avec mesure, promouvoir la sobriété ?
Ce siècle sera sobre ou ne sera pas.
5. La médecine et l’éducation ne peuvent être rentables à court terme
Depuis quelques années, l’hôpital est délaissé, avec les conséquences que l’on connaît aujourd’hui. On a confiné car on n’avait pas assez de lits pour recevoir tout le monde en même temps.
Investir dans la Santé c’est permettre d’avoir une population en meilleure santé, mais les résultats ne peuvent se voir qu’au bout d’une génération : on prévient, on éduque, et à long terme les personnes sont moins malades, donc consomment moins de soins.
L’école doit redevenir l’ascenseur social qu’elle était ; plus une population est éduquée, plus elle sera à même de construire ce nouveau monde.
6. Il y aura vraiment la naissance d’un nouveau monde ?
Le Sage, le Voyou, le Classique, l’Ignorant, chacun verra le nouveau monde à sa façon. Le risque est que tout reprenne comme avant, en plus accéléré pour rattraper les pertes de ces derniers mois. Que fera le Franc-maçon ? Dans toute circonstance, il travaillera à l’amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l’Humanité.
Propositions
Notre modèle économique ne nous permet pas d’évoluer, il faut le remettre en cause. Besoin d’éducation, de voir différemment.
Notre proposition : La démondialisation. Revoir entièrement notre modèle économique pour ne plus être dépendant.
Notre proposition : La refondation des politiques publiques.
Notre proposition : La réduction des inégalités, fondée sur l’utilité publique effective.
Notre proposition : réduire notre mode vie, se restreindre au commerce de proximité.
Notre proposition : investir dans la Santé et l’éducation.
Notre proposition : déclencher une vraie prise de conscience et une concertation des décideurs avant la reprise.
Démondialisation – Refondation des politiques publiques –Réduction des inégalités Réduction du mode de vie – Santé et éducation – Concertation des décideurs |
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