Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

Quelle situation pour l’immigration clandestine et esclavage contemporain après le dé-confinement ?

Respectable Loge, Le Cœur et L'Esprit, Orient de Voiron, Région 6 Est et Loges de Suisse

Mots Clefs : ÉmigrationExploitationFraternitéServitude

L’émigration organisée est-elle la nouvelle forme de l’esclavagisme ?

Origine et état des migrations

Il y a des mouvements qui ne s’arrêtent jamais quel que soit la situation mondiale, les risques…Il y a là un rapport à la vie, une urgence à fuir la mort ou le chaos. La migration, l’exode fait partie de cela. De tout temps y compris dans les textes sacrés, les peuples ont quitté leur terre, de gré ou de force.

Les émigrés ont souvent été reçus par d’autre pays suivant les besoins de ces pays et des niveaux de qualification depuis la nuit des temps. Sous prétexte de rassurer les populations, on a restreint l’entrée sur les territoires mais la réalité est bien autre. Par exemple, actuellement, la loi française a été amendée en 2013, en application d’une directive européenne , pour mieux punir la traite des êtres humains à visée d’exploitation économique et par le travail. Depuis cette loi, le code pénal français dispose que « la traite des êtres humains est le fait de recruter une personne, de la transporter, de la transférer, de l’héberger ou de l’accueillir à des fins d’exploitation », par la menace, la contrainte, la violence, ou en abusant d’une situation de vulnérabilité. Le travail forcé y est défini comme « le fait, par la violence ou la menace, de contraindre une personne à effectuer un travail sans rétribution ou en échange d’une rétribution manifestement sans rapport avec l’importance du travail accompli ». Il est théoriquement puni de sept ans d’emprisonnement et de 200 000 euros d’amende. En France, les sans-papiers et demandeurs d’asile sont les premières victimes.Les travailleurs sans-papiers et les demandeurs d’asile sont les proies les plus évidentes de l’exploitation. Les demandeurs d’asile n’ont pas l’autorisation de travailler. Et l’allocation à laquelle ils ont droit, quand ils arrivent à l’obtenir, ne permet pas de vivre. Avec les guerres et conflits politiques en cours, cette situation ne peut que s’aggraver.

Nos sociétés ont besoin de cette main d’œuvre, s’arrangent pour un minimum d’accueil, utilisant les associations et ferment les yeux sur toutes irrégularités de toute sorte. Pour les personnes opprimées dans leur propre pays et par leurs dirigeants politiques, le départ semble être la solution. C’est actuellement un axe Sud-Nord et Est-Ouest, qui se présente.

Travail et situation de l’émigré.

Vision d’un eldorado vanté par média lumineux, il est réel de penser que le confort, la salubrité, la santé et la paix sont à l’ouest et en occident. Toutes les voies et tous les trafics sont utilisés pour rejoindre la terre promise.

Dans l’ancien monde, c’est-à-dire depuis le début de l’humanité, il y a toujours des franchisseurs, envahisseurs et aussi des opposants, frontaliers, en faisant semblant de l’autre ou l’acceptant pour mieux le réduire en esclavage moderne. Que ce soit politique, ethnique, conflictuelle ; l’immigration est difficile à vivre, mais de cela justement qu’il s’agit : la vie  On parle ainsi de migration non souhaitée, donc clandestine, traquée, dangereuse, réprimée…ou orchestrée au niveau international profit se drape d’humanitaire Le travail forcé peut exister dans les pays démocratiques notamment sous forme de travail clandestin : 21 millions de personnes y sont soumises dans le monde selon une estimation de l’OIT, 90 % étant exploitées dans l’économie privée, par des individus ou des entreprises (22 % victimes d’exploitation sexuelle et 68 % victimes du travail forcé dans des activités économiques comme l’agriculture, la construction, le travail domestique ou la production manufacturée), 10 % subissant des formes de travail forcé imposées par l’État (notamment en prison, dans l’armée nationale ou dans les forces armées rebelles). Le travail clandestin constitue sans doute la forme la plus connue de l’esclavage moderne, entre autres parce que c’est la plus répandue dans les pays occidentaux. On parle généralement de travail forcé lorsque des personnes sont recrutées dans l’illégalité par des États, des partis politiques, des entreprises ou des particuliers, et forcées à travailler pour eux, le plus souvent après confiscation des documents d’identité (c’est-à-dire après privation de la citoyenneté) et sous la menace de sévices ou d’autres punitions.

Le COVID va apporter une dimension supplémentaire mais en pire. On ferme nos frontières à d’autres personnes alors que le virus se joue des barrières, des pays, se clandestinise à sa façon pour mieux resurgir de façon radicale par une infection massive. La contamination, les peurs suscitées vont encore plus durcir les conditions de vie de ces populations. Mais si le besoin économique se fait sentir, le système se remet en place. Loin de stopper l’immigration clandestine, la Covid va la renforcer car celui-ci a bloqué l’immigration « dite » légale déjà bien contenue.

Ce sera de plus en plus clandestin, l’étranger apportant le doute sur sa santé, il est le transporteur réel ou imaginaire du virus. Surtout que celui-ci peut aussi être dans le pays d’origine. Le facteur survie augmente et avec lui, celui du tout ou rien. En bloquant toute circulation humaine, on pense arrêter la diffusion de la maladie, mais surtout chacun va se débrouiller pour passer comme il le peut. La désillusion sera encore plus prononcée par le mauvais accueil des pays receveurs ou le traitement inhumain des employeurs

Humanisation et respect des droits.

Une réglementation universelle au même titre que la déclaration des droits doit s’appliquer pour éviter conflits, illusion d’un eldorado, esclavage et haine réciproque de l’autre.

On n’a plus comme auparavant des hordes armées, franchissant tout sur leur passage mais plutôt des gens sans défense, livrés aux aléas des chemins, et que l’on va chercher en cati mini. Les maladies et la Covid 19 ne feront que grossir ces masses, rendant bien illusoire des frontières non militarisées. L’occident ne met pas la force en avant, elle colmate comme elle peut et affiche une volonté protectionniste et perverse. Quel que soit le péril, les peuples marcheront dans l’espérance d’un monde meilleur et discrètement pour ne pas attirer l’attention. Les plus faibles resteront les victimes, le cours de l’histoire se poursuivra quel qu’en soit le prix.

La maçonnerie se doit d’être un rempart éclairé, actif pour rester efficace. Dans chaque loge, plus que jamais, il faudra lutter contre les pensées irrationnelles, la division du monde.  Notre idéal se veut universel, point commun avec un virus mondial.

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