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Problématique, constat

Le réchauffement climatique est bien engagé : nous en voyons déjà les effets.

Lors de la COP21, l’accord de Paris a fixé les enjeux et les objectifs pour maintenir l’augmentation de la température sous la barre des 2° à l’horizon de 2100.  

Le Ministère de la Transition écologique s’est fixé trois priorités : transports propres, la rénovation énergétique des bâtiments et la biodiversité. Il met en œuvre une batterie de mesures qui visent toutes à transformer en profondeur notre économie linéaire : produire, consommer, jeter, en une économie circulaire, en changeant de modèle de production et de consommation.

Le Président de la République a installé en 2018 le Haut Conseil pour le Climat. Ses membres sont choisis pour leur expertise dans les domaines de la science du climat, de l’économie, de l’agronomie et de la transition énergétique. Le HCC fournit des avis et des recommandations sur l’élaboration de la stratégie carbone de la France pour lutter contre le changement climatique.

Le constat fait par le HCC est sans appel : les émissions actuelles de gaz à effet de serre ne sont pas en phase avec les objectifs fixés par l’accord de Paris.

Concernant l’énergie, le pétrole ne sera pas éternel : il est nécessaire d’anticiper son remplacement et les effets induits dans les pays exportateurs dont l’économie est trop dépendante de ce même pétrole.

Sans anticipation, un scénario à la Mad Max est à craindre ! Sans exportation de pétrole, pas de nourriture ! Les conséquences de ces pénuries sont faciles à prévoir.

Les risques sont d’autant plus grands que la production de pétroles non conventionnels a chuté brutalement en 2020 avec la fermeture des puits les plus coûteux à exploiter. En effet, le confinement généralisé a fait chuter la consommation à tel point que le prix du baril de pétrole est même devenu négatif pendant quelques jours !

De plus, un signal faible apparait : les grandes institutions financières qui refusaient jusqu’ici d’investir dans le charbon commencent à se désengager de l’ensemble des énergies fossiles. Le pétrole étant un générateur important de gaz à effet de serre, sa disparition progressive peut être vue comme une opportunité, à la condition d’investir maintenant dans des solutions alternatives.

La crise sanitaire que nous connaissons montre combien nous dépendons du système industriel chinois… En réaction, certains envisagent de « rapatrier » l’industrie pharmaceutique en France, les coûts de production passant après les enjeux sanitaires.

Cette crise sanitaire nous a aussi montré les faiblesses de notre organisation ainsi que notre incapacité à gérer nos flux de production en termes de matériels sanitaires de première nécessité ; merci encore à la solidarité dont ont fait preuve nos compatriotes pour avoir compensé les manques.

Plus globalement, on voit aujourd’hui paraître les limites de la politique de désindustrialisation liée à la recherche des coûts de main d’œuvre toujours plus bas.

Le confinement a eu un effet positif : il nous a montré que la réduction des émissions des gaz à effet de serre est possible ; selon le spécialiste J.M. Jancovici, membre du HCC, et de façon provocatrice, « une pandémie Covid 19 par an serait nécessaire pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris !!! »

Constats : la réduction des émissions de nos gaz à effet de serre est deux fois trop lente ; nous devons modifier nos façons de vivre et de concevoir les objets qui nous entourent afin de réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

État des propositions déjà produites sur le sujet, état de l’art

De nombreux organes co-existent et œuvrent pour organiser la transition écologique nécessaire.

Le ministère de la Transition écologique met en œuvre la loi anti-gaspillage et ses 130 points.

La loi sur la Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE), issue de la loi Grenelle II, impose aux grandes entreprises d’informer le grand public sur leurs activités non financières. Les autres entreprises sont encouragées à entreprendre cette démarche d’amélioration continue.

L’ADEME fait la promotion de démarches d’amélioration du Système de management environnemental.

Des grandes entreprises telles que Nestlé, Accor, Orange, Schneider Electric, Suez, réclament une relance post-Covid « Zéro carbone » et demandent aux gouvernements et décideurs d’aligner leurs efforts de relance avec l’ambition d’atteindre la neutralité carbone bien avant 2050.

Des ONG françaises réfléchissent et proposent des actions relatives aux sujets « Énergie et Climat » : l’Institut Montaigne (propose notamment une taxe carbone et un pilotage européen du prix), la Fondation pour la Nature et l’Homme …

La Convention citoyenne pour le Climat est le regroupement de 150 citoyens tirés au sort et qui ont travaillé durant 9 mois pour élaborer des propositions ayant pour objectif de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre de la France en 2030, par rapport à 1990. Le président Emmanuel Macron a accueilli les citoyens à l’Élysée en leur promettant de mettre en œuvre 146 de leurs 149 propositions. Il faudra suivre le contenu de la future loi Climat pour voir si le gouvernement s’engage dans une vraie politique écologique. 

Le conseil national de la transition écologique (CNTE) est l’instance de dialogue en matière de transition écologique et de développement durable. Sa création vise à renforcer le dialogue social environnemental.

Stratégie nationale Bas Carbone (SNBC) décrit la feuille de route de la France pour conduire la politique d’atténuation du changement climatique. Elle donne des orientations pour mettre en œuvre la transition vers une économie bas-carbone dans tous les secteurs d’activités.

Le « Haut Conseil pour le Climat » est un organisme indépendant installé en 2018 par le Président de la République ; cet organisme produit des recommandations auxquelles le gouvernement doit répondre. Un des membres du HCC, Jean-Claude Jancovici est aussi le président du Think Tank « The Shift Project ».

« The Shift Project » est un Laboratoire d’idées (Think tank) pour la transition vers un monde décarboné. Partant du fait que la réduction des émissions de CO2 sera le résultat de l’addition de milliers de petits efforts réalisés à tous les niveaux par les particuliers, entreprises, gouvernements, administrations, collectivités locales, etc., cette ONG française analyse de façon systémique les processus de vie dans notre société (se nourrir, se loger, se déplacer, se soigner, travailler, comprendre, échanger), imagine des modifications qui concilient réduction des émissions de CO2, sobriété, efficacité énergétique et modification des emplois, puis les soumet aux décideurs économiques.

Propositions concrètes, opérationnelles, disruptives

• Soutenons le Shift Project, faisons connaitre ses analyses, rapports et recommandations.
• Participons / contribuons au club des Shifters pour la mise en œuvre des propositions
• Contribuons aux actions qui concrétisent la stratégie bas carbone.

Soutenons le laboratoire d’idées « The Shift Project » en diffusant leurs propositions de modifications des processus de vie en vue de concilier réduction des émissions de gaz à effet de serre, Écologie et Économie.