Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

La crise de la Covid génèrera-t-elle un monde d’« Après » meilleur pour l’homme et la planète ?

Respectable Loge, Clarté, Orient de Paris, Région 11 Paris 1

Mots Clefs : ÉconomieEnvironnementSociétéSolidarité

Nous vivons dans une société axée sur la production et la consommation pour permettre à une minorité de recueillir un maximum de profits.

Les critères retenus pour le fonctionnement de cette société nous ont emmenés à un enrichissement général, mais aussi à une mauvaise répartition des richesses. , à l’insatisfaction et à l’épuisement des personnes, ainsi qu’à une dégradation monstrueuse de notre environnement.

Ce sont des critères foncièrement économiques qui ont pris le pas sur le domaine politique. L’intérêt général a été sacrifié sur l’autel des intérêts mercantiles.

Le chaos était au maximum, menait l’anéantissement de la vie sur Terre et rien ne semblait en mesure de changer les choses.

Et soudain un microscopique organisme, le coronavirus, est venu absolument tout remettre en question sur notre planète.!

Il a semé la peur, la maladie et la mort sur tous les continents. Il a mis en évidence l’inaptitude de notre société à réagir de manière efficace un évènement d’une telle amplitude. Les humains, effarés, assistent à la déroute des pouvoirs publics dans la gestion de cette crise. Le salut n’a été possible que grâce à l’abnégation au sacrifice du personnel soignant, ainsi qu’à une chaîne de solidarité spontanée pour assurer l’approvisionnement en produits essentiels et en nourriture à une population confinée.

Le confinement a révélé maintes matières à réflexion :

– le lien de nos conditions d’existence avec l’organisation sociale internationale (dépendance aux monopoles, délocalisations, ruptures d’approvisionnement, conflits économiques).

– le constat d’un personnel politique plus préoccupé de performances économiques que du souci du bien- être de la population (le PIB est un marqueur révélateur à ce sujet).

– un emploi qui change de nature plus vite que la capacité d’adaptation des employés et qui reste pourtant le seul pourvoyeur de moyens d’existence (avec ses dérivés : maladie, chômage). Conséquence : avec le rétrécissement du marché, les licenciements de masse et l’accroissement des inégalités.

Pendant la période de confinements les gens se sont trouvés dans l’impossibilité de “consommer”.

Seuls leurs besoins essentiels ont été satisfaits. Se livrer éventuellement au travail à domicile, mais surtout organiser une vie autonome dans un lieu clos. Participer aux tâches ménagères, à l’éducation des enfants, à des travaux d’entretien, et à gérer leur temps, à découvrir un temps libre qu’ils n’ont pu meubler à leur guise, selon leurs goûts. Ils ont saisi la distinction entre le travail et l’activité. Ils ont appris à enrichir leurs connaissances, libérer leur potentiel créatif, bref que dans la contrainte on pouvoir cependant concevoir une vie libre et enrichissante.

Ainsi le “tout posséder”, le désir de l’éphémère, du nouveau, du “ tout de suite”, passaient à l’arrière-plan. Une autre vie était donc possible ? L’après Covide ne saurait être le retour à l’avant. Et pour la première fois, une telle exigence se manifeste sur toute la planète.

Une nouvelle société pourrait donc en effet se concevoir ! Une société basée sur une idée chère à Pierre RABHI, la sobriété heureuse.

Une société qui pourvoirait à la satisfaction de tous les besoins, mais sans demander à la planète plus que ce qu’elle peut nous offrir. Produire des biens utiles, durables, réparables, recyclables. Nourrir les individus en laissant Terre faire son travail. Confier le travail à la machine et à l’intelligence artificielle. Contenir la consommation d’énergie dans les limites du raisonnable. Enfin, interdire le gaspillage !

Assurer à chaque individu un “Revenu Universel” garantissant son autonomie et, après l’accomplissement des Services Publics et des tâches de solidarité, des solidarités, de disposer d’un temps libre pour exercer des activités particulières comme des loisirs et de la culture.

Cette société ne pourrait se concevoir que dans une vision planétaire : Une gouvernance du type de l’ONU avec des antennes locales veillant à une répartition des richesses aussi équitable qu’il sera possible.

Il s’agit là d’un canevas qu’il conviendrait d’étoffer en ayant recours à une pensée divergente, foisonnante, créative, à l’inverse de la pensée stéréotypée, cette “pensée unique” actuellement à l’œuvre.

C’est évidemment une utopie, un rêve qui exigerait la participation l’ensemble de la société humaine dans une vision uniforme.

Or, de toute évidence, elle n’est pas encore prête à une telle vision, à un tel changement, un tel effort. Ce monde est fou, dirigé par des fous qui entraînent le peuple dans la folie.

Le bouillonnement existe, mais il demande à être réfléchi, structuré pour être efficace, mais que font les élites ?

Par contre, on sait bien que le système économico-financier fera tout (et il peut énormément) pour maintenir ses sources de profit. Des voix suaves recommandent déjà la nécessité “ d’une reprise de la croissance économique” !…

Sommes-nous sûrs que l’après sera différent de l’avant ? Mais si un retour à l’avant devait advenir, il ne serait alors qu’éphémère !

Et il y aura lieu de s’inquiéter de l’ENSUITE !

La crise du coronavirus a accéléré la prise de conscience que les critères retenus pour le fonctionnement de nos sociétés nous emmènent dans le mur sur les plans humain et environnemental et peuvent nous conduire à l’anéantissement de la vie sur terre. Pour que l’humanité puisse s’en sortir, il faut que l’« Après » repose sur des critères différents de l’« Avant ». Il doit être basé sur une société reposant sur « la sobriété heureuse », idée chère à Pierre RABHI. C’est peut-être une utopie ou un rêve, mais comme le disait André MALRAUX « Les grands rêves poussent les hommes aux grandes actions ».

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