Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

Le revenu universel comme levier de transition vers un travail choisi, une citoyenneté économique et une société plus fraternelle ?

Respectable Loge, CNERUI, Orient de Paris, Région non renseignée

Mots Clefs : CitoyennetéContribution choisieDéveloppement de soiDignitéEmploiÉpanouissementFraternitéLevier de transitionRéalisationReconnaissance socialeRevenuSolidaritéTravail

L’emploi dans nos économies actuelles conditionne à la fois l’accès au revenu et à la reconnaissance sociale, malheureusement aujourd’hui fondée sur « l’Avoir », tandis que le manque d’emploi reste un élément structurel de nos économies contemporaines (sauf sous quelques régimes autoritaires ou il est à-contrario obligatoire…).

Cependant, ce qui permet le libre accès, à la dignité, au développement de soi, au bonheur de l’Être, à la construction d’une société apaisée, fondée sur les échanges solidaires, la coopération, la sobriété dans l’utilisation des ressources naturelles, ce n’est pas l’emploi mais le Travail.

Un revenu universel inconditionnel, en dissociant le travail de l’emploi, permettrait de semer les graines d’un épanouissement personnel et sociétal, d’une citoyenneté économique et d’une préservation de l’environnement.

Libérant les hommes et les femmes des contraintes matérielles, donc parfois également des servitudes et des maltraitances subies, tant dans le cadre de l’emploi que dans le cadre familial, un revenu universel inconditionnel leur permettrait ainsi se réaliser pleinement par leur contribution choisie à la société.

Il leur donnerait les moyens matériels à la réalisation d’un travail choisi, il substituerait le travail à l’emploi et rendrait obsolète la pénurie d’emplois, non pas en se contentant de soulager les effets de ce manque, ce qui est déjà une première avancée, mais en l’éradiquant par un changement radical, inscrit dans la durée, des valeurs de notre société.

Choisir un travail porteur de sens, c’est d’abord ne pas dépendre d’emplois “purement alimentaires“, donc ne pas être obligé d’accepter des emplois indignes, ceux qui détruisent l’environnement, ni ceux qui réduisent à zéro les capacités de développement des populations moins favorisées.

En alternative à la recherche compulsive de la croissance, de la compétitivité par le dumping social, fiscal et environnemental de la mondialisation, le revenu universel inconditionnel nous mettrait sur le chemin de la production locale et de la coopération internationale, d’une consommation plus sobre et plus qualitative, ainsi que d’une généralisation des communs.

Mis en œuvre au niveau européen, celui-ci trouverait sa pleine puissance de transformation et constituerait par là-même le ciment d’une citoyenneté partagée.

Nous pouvons faire confiance à l’Homme libéré du besoin, plongé de manière croissante dans une société d’échange et de solidarité, pour qu’il participe pleinement, par son travail librement choisi, à la construction d’une société fraternelle.

En effet, disposer d’un revenu assuré, être libéré de l’incertitude du court-terme permet de se projeter dans un avenir recherché et désiré, et c’est ainsi que des projets de productions et de services coopératifs, solidaires et circulaires pourront fleurir jusqu’à devenir la norme d’une nouvelle économie plus humaine.

Prendre le temps de produire et de consommer mieux, en privilégiant par exemple l’agriculture intégrée, la durabilité des biens, la sobriété énergétique permettra de plus d’éviter le gaspillage des ressources naturelles et contribuera à régénérer la planète.

La mise en place d’un revenu universel inconditionnel constitue donc un levier de transition de la rareté de l’emploi vers l’abondance de travail choisi.

Il devient ainsi la pierre d’angle d’une économie respectant l’homme et son environnement, et il a bien comme corollaire l’accès de tous à une citoyenneté pleine et entière et donc la création d’une société plus fraternelle.

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