Respectable Loge, La Parfaite Union, Orient de Montauban, Région 17 Sud et Loges d'Espagne
Mots Clefs : Pouvoir départementalPouvoir internationalPouvoir localPouvoir nationalPouvoir régionalLa crise que nous traversons depuis de longs mois a mis en évidence les travers et les limites de notre modèle de gouvernance : décisions « parisiennes », adaptées à un territoire mais imposées à tous, (penser local, agir global…), montée des égoïsmes nationaux et des protectionnismes, de la part d’états qui quelques mois auparavant se disaient partenaires, etc…
Elle nous oblige à remettre en question nos certitudes.
On peut comprendre qu’en période de crise un « management » directif des institutions soit le plus adapté, (cf. Hersey et Blanchard sur les postures du leadership). Mais cela ne doit rester que temporaire et nous ne devons pas nous installer dans un état d’urgence permanent, qui est source d’incompréhensions et de tensions sociales
Il n’est évidemment pas question ici d’espérer en quelques lignes proposer de façon exhaustive un nouveau modèle de gouvernance, mais plutôt de lancer quelques pistes.
Avant de réfléchir à l’articulation des différentes échelles du pouvoir, la première question à se poser est peut-être de savoir ce que nous attendons de ce pouvoir et de nos institutions.
Bien entendu, la réponse ne sera pas forcement la même selon que nous ayons une sensibilité plutôt sociale ou plutôt libérale, mais nous serons certainement tous d’accord sur le fait que nos institutions doivent, a minima, garantir les grands principes de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen : liberté, égalité, propriété, justice, sécurité, souveraineté, …
La seconde question que l’on peut se poser pour garantir ces grands principes au citoyen, est de déterminer quel est le périmètre et donc l’échelon institutionnel le mieux adapté pour assurer ce service de façon optimale en termes de réactivité, de qualité de service, de coût, …, tout en s’appuyant sur le socle de nos valeurs communes.
On a beaucoup critiqué ces dernières années le fameux « mille-feuille » administratif et mis en avant la nécessité d’en supprimer certaines tranches comme les départements ou les communes. Pourtant ces 2 échelons se sont révélés d’une grande utilité ces derniers mois dans la lutte liée à la crise sanitaire. Le problème n’est donc peut-être pas le nombre de tranches du « mille-feuille », mais plutôt le périmètre de leurs compétences.
La troisième question à se poser est sur quelles bases déterminer ce périmètre.
Il ne fait aucun doute aujourd’hui que nos institutions ont, ces derniers mois, cruellement manqué d’Agilité. Ce concept d’Agilité a été développé dans les années 90 dans le domaine de de la gestion de projet (en particulier informatiques) et se définit comme la capacité pour une équipe ou une entreprise à s’adapter rapidement à des changements inattendus de son environnement, en conservant une continuité stratégique, opérationnelle et humaine.
Il a été formalisé en 2001 par 17 experts dans le « Manifeste Agile » qui détermine les 4 valeurs et les 12 principes fondamentaux de la méthode Agile.
Bien qu’adaptée initialement au monde de l’entreprise, il serait intéressant d’appliquer cette méthode à notre questionnement sur nos institutions et nos modes de gouvernance, ce qui pourrait donner concernant les 12 valeurs :
La 5ème république a été conçue pour palier l’incapacité de la 4ème à gérer la question de la décolonisation. De la même manière, on peut aujourd’hui raisonnablement se demander si nos institutions sont toujours adaptées dans une économie devenue mondialisée et dans une société en pleine mutation que ce soit sur le plan politique, écologique ou technologique.
On sait que les grandes guerres sont des « accélérateurs technologiques » et ont contribué dans l’histoire à réaliser de grands progrès dans de nombreux domaines. Il ne tient qu’à nous aujourd’hui de capitaliser sur cette expérience pour faire de cette crise un « accélérateur institutionnel », et faire en sorte que le fameux « monde d’après », soit meilleur.
Aucun article n'a les mêmes mots-clefs.