Respectable Loge, Arcadie, Orient de Trouville sur Mer, Région 9 Ouest
Mots Clefs : TravailLa ligne fixée par le GODF est que les Francs maçons entendent participer au questionnement citoyen sur le monde d’après. Ils veulent, à la sortie de cette pandémie, redonner chair et substance à l’utopie de la « fraternité universelle » dont ils sont porteurs depuis leur origine, repenser la place de l’homme et le sens de son engagement au cœur de nouvelles dynamiques capables de relier autrement économie, société et environnement afin de dessiner un nouveau « commun », plus juste, plus humaniste et plus vivable qui nous permette de faire Nation.
Notre réflexion s’est portée sur le travail et notre interrogation vient de ce que l’on appelle « l’Après » car notre vision est plus nuancée. Nous pensons que « L’Après » ne sera pas autant tranché et qu’il est plus approprié de raisonner en termes de continuité, d’apprendre à vivre avec le virus, de respecter les gestes barrières etc…
Ce que nous proposons est une utopie réaliste.
Trouver un modèle d’organisation de la société devra nous éviter de se retrouver dans la même situation d’inactivité et de léthargie de vie économique et sociale vécue pendant le confinement.
La pandémie du COVID-19 a bouleversé notre société et révélé la fragilité du système face aux aléas de la nature. Elle accélère les changements sociétaux et économiques au point que la question du monde d’après s’est aujourd’hui installée comme une toile de fond dans la littérature et les esprits.
Pour en revenir aux fondamentaux, la définition du travail doit être rappelée :
le travail est un effort individuel ou collectif, physique ou intellectuel, conscient, délibéré, créatif, professionnel ou non, dont le but tend :
Le mot travail vient du latin tripalium : instrument de torture / souffrance et fréquemment le travail est vécu comme une obligation. D’ailleurs ce mot est repris pour qualifier l’accouchement qui se passe en douleur. C’est aussi l’effort pour faire quelque chose, l’activité déployée pour créer de la valeur.
Pour les FM c’est un accomplissement et un vecteur de liberté. Dans sa complexité, c’est également le propre de l’homme qui lui a permis grâce à ses efforts, sa détermination physique et intellectuelle, sa persévérance à comprendre et représenter son environnement pour aboutir au développement des civilisations et à notre modernité.
L’homme préhistorique était cérébralement égal à l’homme d’aujourd’hui, il suffit d’observer les représentations de l’art pariétal (Lascaux-Chauvet pour s’en convaincre)
A l’origine de l’Humanité, le travail permettait de s’auto suffire : se nourrir / se vêtir / se loger (voir pyramide de Maslow). : 1ère UTILITE
Rapportée à notre époque, dans la mesure où le travail va déterminer l’orientation donnée à notre vie, il est indissociable du choix du métier qui va donner du sens et qui doit correspondre à notre personnalité.
Cela doit s’accomplir en respectant certains principes et en commençant par apprendre les fondamentaux : lire-écrire-compter (jusqu’à 12/14 ans) puis se former à partir de 14 ans et profiter des 2 années, entre 12 et 14 ans, pour consolider les fondamentaux et définir les intentions professionnelles.
Par ailleurs, Il faut donner aux jeunes le gout du travail et de l’effort dans lequel ils doivent trouver une source de valorisation et d’existence en opposition à ce sentiment d’ignorance et de médiocrité que leur renvoi l’échec scolaire.
Le rôle des parents est primordial et ils ne doivent pas se dédouaner de leur mission face à l’école qui doit être présenté comme un épanouissement et un projet de vie.
Il est bon de rappeler que l’école est là pour instruire et non pour éduquer. Il appartient à l’état de réaffirmer le rôle de l’école laïque et républicaine. Il en doit en être de même pour son respect. L’exemple doit venir d’en haut. Quel gage peut –il être donné à l’école publique si les gouvernants en place sont issus d’écoles privées religieuse en se hâtant à leur tour d’y inscrire leur progéniture.
Le travail doit être réalisé en plaçant l’homme au centre du système dans un esprit de fraternité. Le PIB pour le PIB doit être repensé. C’est ce qui ressort de la gestion du Covid. Les conséquences du Covid en termes de déficiences des capacités et des moyens à soigner avaient été annoncées par le mouvement des gilets jaunes. La presse ne joue pas son rôle de contre pouvoir et ferait bien de nous faire part du témoignage d’un bon nombre de soignant. Nous vivons une économie de profit. L’hôpital a été livré à des gestionnaire et transformé en une entreprise qui doit faire du profit. La personne en demande de soin n’est plus un patient mais un client.
La mode actuelle est à la floraison des écoles de commerce, des jeunes qui ne veulent que faire du commerce ou de la gestion. Ou sont les esprits créatifs qui s’investissent dans une œuvre au même titre que le faisaient les tailleurs de pierre pour bâtir des cathédrales ?
Pour vendre il faut produire, mais des objets de qualité.
Faire de l’argent pour de l’argent, c’est de plus en plus le reflet de notre société en s’éloignant de plus en plus du sens de la communauté.
Mais les études sur le travail dans le cadre des évolutions en 2020 indiquent qu’il se traduit par des conditions de vie totalement opposées car pour une partie du monde le travail est exécuté dans des conditions déplorables pour à peine se nourrir, situation marquée par la pauvreté alors que pour une autre partie du Monde, c’est un excès de consommation.
Ces deux systèmes opposés sont en France modérés par un assistanat d’état car en cas d’absence de travail se trouvent des aides : Etat, Région, Département, communes.
Cette troisième voie pose la question de l’utilité du travail.
La conclusion est donc une situation de déséquilibre entre ces trois systèmes.
Se pose la question de l’utilité du travail et du lien avec la rémunération : Comment définir l’utilité en distinguant le privé et l’état ?
Pour le privé, c’est le prix de revient et les contributions qui déterminent le prix de vente alors que les services de l’Etat ne créent pas de richesses directement et donc pas de prix de revient.
Donc pour l’état : comment déterminer l’utilité du travail et comment établir une corrélation avec la rémunération (ex : les soignants, les enseignants, …)
L’enseignement peut être cité : miser sur l’instruction pour former des citoyens émancipés. En cas de défaillance, le coût lourd pour la société.
La considération, la reconnaissance se fait en partie par le salaire : quid des soignants, caissières, chauffeur livreur, ripeur,……. dans le cadre du Covid
Et APRES ?
Le Covid a mis en avant sous un aspect positif le télétravail et l’usage des outils numériques en démontrant les avantages:
et les inconvénients en découlant
En conclusion, la représentation du travail dans le monde d’après manquent de définitions et laisse planer des zones d’ombre qui appelleront d’autres débats parmi lesquels:
Le travail de demain sera-t-il en distanciel ou en présentiel ? Sera-t-on alors plus surveillé, censuré, s’auto-censurerons-nous ? La créativité sera-elle la même ?
Y aura-t-il du travail pour tout le monde ?
Et si non, de quoi vivrons-nous ?
Le revenu universel sera-t-il nécessaire pour vivre correctement, faire des études ?
Une tendance partagée avec d’autres centres de réflexion profane laissa à penser que le futur du travail n’est pas une question d’outil mais une question de sens basée sur trois principes à faire coïncider : la dimension individuelle, la dimension collective et organisationnelle et la dimension sociétale. Mais cette mécanique ne pourra faire fonctionner ses rouages de manière cohérente en se gardant bien de mettre en avant l’homme et en le plaçant au centre de son fonctionnement.
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