Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

Que sera demain ?

Respectable Loge, Harmonie, Orient de Paris, Région 12 Paris 2

Mots Clefs : Demain

Après 3 révolutions industrielles qui ont amplifié la mondialisation… la machine à vapeur, la crise énergétique et les nouvelles technologies de l’information, la révolution digitale vient aujourd’hui accélérer tous les cycles industriels, économiques, politiques et bien sûr culturels.

Mais n’oublions jamais que dans cette course du Monde vers un avenir supposé meilleur, avec une population 4 fois plus importante qu’en 1930, 2 milliards de personnes sont en cours d’urbanisation, 2 milliards ne disposent d’aucun moyen de transport, 2 milliards vivent avec moins de 1€ par jour, et 1 milliard n’a accès ni à l’électricité, ni à l’eau courante.

Quel enseignement peut-on en retenir, et quel message peut-on donc laisser aux générations à venir pour appréhender ce choc possible des civilisations futures ?

Le développement des échanges internationaux de biens et de personnes, l’ouverture des nouvelles technologies de l’information, les progrès des sciences et de la médecine, les accords multilatéraux, la prise de conscience de notre environnement, la contribution du monde associatif, doivent pouvoir contribuer à un meilleur équilibre, une plus grande harmonie et un apaisement relatif d’un Monde forcément imparfait…

La peur irrationnelle de ce qui est inconnu et étranger, les dérives paranoïaques de systèmes politiques, les replis nationaux qui en résultent, la fragilité des modèles économiques, la prévalence de l’individualisme devant l’intérêt collectif, l’absolutisme religieux, l’aggravation des effets climatiques, sont à contrario des facteurs de déséquilibre, de tensions et de conflits potentiels entre les nations, les peuples et les civilisations…

Faut-il plus redouter la radicalité bipolaire qui se réduirait à un affrontement absolu entre blanc et noir, ou l’ubiquité multipolaire tissant de façon impressionniste des liens de dépendance et stabilité relative ?

Faut-il craindre l’explosion ou l’implosion de nos sociétés futures, préfigurant le retour cyclique des guerres, épidémies, famines et catastrophes naturelles ?

Quatre scénarios sont possibles, un conflit pandémique, une opposition entre blocs, Chine et USA, gelant les conflits mais pas les tensions, une approche multi-bilatérale, génératrice d’une paix instable par la multiplication des accords politiques, économiques, techniques et culturels, ou une ouverture globale vertueuse par la recherche de compromis entre civilisations occidentales et du reste du Monde…

Une civilisation est comme un corps vivant, qui naît, apprend, grandit et meurt, comme ont disparu par exemple les civilisations Minoenne, Nabatéenne, Khmer ou Maya, pour des causes internes ou des raisons externes.

Sa culture en est l’esprit, et la mémoire en est son âme…

Toutes les civilisations portent au plus profond d’elles-mêmes ce trésor caché, les germes intimes de leurs forces ou de leurs faiblesses, de leur laideur ou de leur beauté.

Leurs populations, collectivement, ou chaque citoyen, individuellement, doivent bien les connaître et les comprendre de l’intérieur pour en extraire la sagesse et la beauté, et la rendre rayonnante.

C’est un préalable indispensable avant toute rencontre, comme pour toute rencontre ou union entre deux êtres humains, pour éviter les guerres dues à la vanité ou à l’incompréhension.

La rencontre des cultures est sans doute le meilleur moyen d’éviter ou d’atténuer le choc des civilisations.

J’ai déjà mentionné l’enfant sur la plage de Saint Augustin, et voilà les mots qu’il lui inspirait…

« J’ai tardé à t’aimer, beauté si ancienne et si neuve, j’ai tardé à t’aimer, mais voilà, tu étais dedans et moi dehors…je te cherchais dehors et tu étais avec moi… »

Rien n’est plus beau qu’une culture qui s’épanouit de l’intérieur, rayonne et se transmet vers l’extérieur dans l’écoute et le partage de ses valeurs…

Rien n’est plus laid qu’une culture qu’on écrase de l’extérieur, ou qu’une culture s’abaissant dans le repli intérieur, suffisant et frileux, de ses propres valeurs pour exclure les autres ! Que penser du Brexit, d’America great again, ou du néoconfucianisme chinois ?

La philosophie, l’histoire et la mythologie sont redevenus tout aussi importants dans les relations internationales que les facteurs économiques et matériels.

Ces cycles alternés au cours de leurs histoires, entre expansion et implosion, grandeur et décadence, harmonie et chaos, entre le noir et blanc, en font la laideur ou la beauté…

La rencontre des cultures, au sens non pas d’opposition et imposition mais de compréhension et partage, est la meilleure chance d’éviter les guerres entre les civilisations.

Lévi-Strauss parle de « l’arc-en-ciel des cultures humaines ».

La culture en fonde l’identité collective et la relie aux autres identités. La vraie culture suppose donc l’ouverture sur l’universel et exclut la fermeture sur soi-même.

Il faut pour cela des hommes de bonne volonté, de grande humilité, comme de modestes maillons d’une chaine internationale au service d’une vision universaliste, avec des idées mais sans idéologie, sans égocentrisme, avec seulement l’humanisme et le respect d’autrui comme forces de rappel, et la vigilance comme lumière pour éclairer la route…

C’est peut-être le destin de tout humaniste dans le monde, non pas pour propager une culture unitaire internationale mondialisée, mais pour proposer une vision internationale harmonisée des cultures du Monde…

Il faut bien interrompre cet exposé, naturellement incomplet, comme pourrait l’être une symphonie inachevée à la recherche du bien universel, et je vous propose la cinquième poésie pour clore cet exposé avec conscience, mesure, impartialité, mais aussi avec optimisme et néanmoins…

A lire aussi

Quelle société souhaitons-nous pour demain ?

Idée force : comment passer d’une société de compétition à une société de coopération autour des trois thèmes que sont l’écologie, l’éducation et l’économie. Constat Au-delà de la crise sanitaire, partout les crises sévissent, crises économiques,...

Lire la suite
Ecologie