Sceau GODF
Mariane
Livre blanc

Se réinventer

Respectable Loge, Le Réveil Charolais, Orient de Paray le Monial, Région 6 Est et Loges de Suisse

Mots Clefs : Nouvel horizon

« Se réinventer » a dit le Président de la République au plus profond de la crise sanitaire.

« Améliorer l’Homme et la société », telle est la motivation de la Franc-maçonnerie.

Faut-il entrevoir, une convergence d’idées, de réalisations pour une Humanité meilleure et plus éclairée comme nous le disons ?

 La vie future sera différente, par les secousses à courts termes, mais aussi à long terme, surtout à long terme ! Ouvrir de nouvelles portes, tracer de nouveaux chemins, changer de finalité… Ne pas refaire le même sommet par une autre face !

Ce moteur qu’est l’utopie nous tend les bras ! L’utopie plus qu’une étoile, un phare !

Le mythe de Sisyphe nous guette : la COVID vient de faire retomber au plus bas le rocher-boulet qu’est devenue notre société matérielle. Le confinement nous a fait prendre conscience de l’absurdité de cette civilisation. Allons-nous remonter ce rocher, cette société, pour à nouveau la voir redescendre au gré des crises ? Allons-nous opter pour le retour au monde d’avant, à sa facilité routinière ?

Soyons utopiste de façon raisonnable et raisonnée, par étapes progressives, avec cohérence, par notre culture maçonnique, centrée sur l’Homme, ses valeurs, et non le profit de ses créations.  L’improbable d’un futur apaisé est toujours possible. Cet improbable, il faut le provoquer !

Avant tout, il nous faut créer un contexte favorable, contexte réalisé par une pédagogie de type maçonnique. Comme notre pierre polie, tendre, aller vers un monde autre, meilleur, plus juste, plus respectueux.  Ne soyons pas pessimiste ! Un franc-maçon ne peut l’être et se doit d’avancer ! Avancer avec cette jeunesse qui elle aussi a une autre vision de l’avenir.

Il nous faut en premier changer l’Homme. Changer sa façon de penser, changer sa conviction que seul le progrès techno-économique est le mieux être social à envisager, et cela jusqu’à la dérive du transhumanisme. Changer sa façon de voir la vie, le monde, par une éducation non basée sur l’élitisme, mais sur la culture, la beauté, l’enrichissement intellectuel, le vrai. Ne pas penser uniquement science. Le progrès ne crée plus du bien-être !

Il nous faudra faire en sorte que l’exploitation, esclavagisme déguisé, de l’homme par l’homme, se résorbe. Pas question de régression, mais de sobriété de vie.

 De grands chantiers visionnaires doivent s’ouvrir, dans la concertation, le compromis, avec des étapes certaines et pas seulement de la communication. Le travail est immense, mais la vision du réalisable décuple les énergies, réveille les peuples en somnolence !

Vu la limite restreinte de ce travail ne seront traités que les points essentiels de la transformation à entreprendre.

Une gouvernance mondiale nouvelle

Pensons désormais terrestre et non national ! La planète est devenue un tout, où le moindre battement d’aile de papillon se répercute. Comme un château de cartes où tout se tient, mais où tout s’effondre au moindre faux pas.

Embryon expérimental, l’Europe après avoir rétablie sa cohésion, avec des droits sous forme d’aides, mais aussi des devoirs de solidarité entre états, se doit de montrer la voie et ne pas se comporter en marché commun, mais en plate-forme de solidarité, d’échange, de coopération !   Le multilatéralisme est une obligation pour supprimer toute velléité de nation dominante.

Il est des leviers incontournables sur lesquels il faut peser.

En premier, les finances, nerf de la transformation, sont à revoir de fonds en combles : plus de banques privées, plus de paradis fiscaux, une fiscalité homogène, sans niche, sans optimisation, avec taxe Tobyn, avec abandon de la dette pour les pays émergents et mutualisation pour les autres… Marchés boursiers excluant toute spéculation. La rente issue du patrimoine héréditaire, qui rapporte plus que le travail, se verra frappée d’un impôt progressif pour la freiner. La gouvernance doit signer la fin de la recherche du profit au détriment de l’humain, de ses préoccupations, du vivre ensemble, du développement de l’individu, non en tant que machine à produire mais comme moteur de réflexion. Pour cela nécessité de séparer biens fondamentaux, comme l’eau par exemple, des biens marchands, par une TVA appropriée dont seraient exempts les premiers, et majorés pour les seconds, de façon à établir un équilibre.

Abandonner la référence du Pib est nécessaire, le Bouthand l’a réalisé avec une notion de bonheur et de nature en place.

Sous l’égide de L’ONU, revue et corrigée, c’est à dire sans droit de véto et élargie, arrêt de la fabrication et de la vente d’armes, arrêt du nucléaire militaire. Le budget des armées est inversé avec celui de la santé. Encadrement drastique du nucléaire civil. D’autres organismes internationaux sont à dépoussiérer, à réveiller, qu’ils soient financiers ou économiques, (FMI, Banque mondiale, OMS, G7, G20, COP…). La jeunesse frappe à la porte !

Une économie sobre et solidaire, au service de tous

L’économie n’aura plus pour but le profit, mais le mieux-être des hommes, dans le respect des richesses naturelles de la planète. Tout le monde n’ayant pas un accès continu au travail malgré la réduction de sa durée, sa valeur est à repenser, avec en particulier une échelle des salaires allant de 1 à 10, un plafonnement des revenus et des éventuels dividendes.  Les revenus du soi-disant patrimoine serviront à financer une formation obligatoire pour les sans travail. Formation pendant le temps libre des lycées et collèges, avec un corps spécial d’enseignants, et pendant le reste du temps une mise en situation dans les entreprises ou collectivités. En somme une formation en alternance permanente. Le tout avec un revenu minimum comme le Président Nixon l’avait envisagé au cours de son mandat, s’inspirant de l’expérience anglaise de Speenhamland.

Le financement de départ tout cela ? Un moratoire d’une dizaine d’années stoppant les industries de conquête spatiale et autres gadgets de notre société (super centrale nucléaire) …La notion de travail et de salaire doit prendre en compte l’utilité sociale. Pas de superflus, ni d’intermédiaires, de débauche publicitaire. Le champ du marché réduit à une seule économie sociale et solidaire, avec partage des richesses mondiales et non colonisation et pillage de celles-ci.

Les industries existantes devront se répartir sur les territoires afin de réduire l’emprise des villes sur la nature. Cela se fera par un transfert intégral de pénalités venant de celles voulant rester implantées dans ces villes, pénalités converties intégralement en aides pour celles choisissant la province.

La fin des inégalités et injustices

Enjeux de cette nouvelle société. Espoir de voir les fossés se combler. Fossés entre nations, entre races, entre sexes, entre métropoles, mégalopoles, bidonvilles et désert des campagnes.

 Réduction des migrations économiques ou climatiques par des mesures appropriées sur place. 

Inégalités entre régions géographiques (les plus pauvres habitent sous les tropiques, les plus riches dans les zones tempérées). A revoir.

Des conditions précaires sont apparues au grand jour. Quelle impudeur, l’emploi de ce terme « distanciation sociale » où l’on imagine les premiers de cordée sur leur sommet, tirant la corde à eux, comme pour faire chuter les derniers afin qu’ils ne participent pas au partage du gâteau ! Inégalités générales, de justice, de liberté, de démocratie, de parcours éducatif, de parcours à l’emploi.

Tout cela n’est qu’une utopie de plus, utopie sur papier, mais celle-ci a germé chez beaucoup de citoyens, dans la crainte d’un grand dérèglement où riches et pauvres se sont interrogés sur le sens de la vie.

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