Questions sur la santé et la science

Problématique : Comment s’informer de façon objective sur les questions scientifiques ?

L’actualité de la pandémie à la COVID-19 et les informations sur le dérèglement climatique ont montré la méconnaissance des populations dans le domaine scientifique et la croyance absurde dans des « Fake news ». Des retours en arrière, des recours à des images du passé, mais aussi l’émergence de « savants » ont pu brouiller les messages. Se pose alors la question de la connaissance scientifique, de son accès mais aussi de la médiation et de la formation dans ces domaines ; à l’école ou à l’université, mais aussi dans les media. La période est aussi propice au développement ou au renforcement de dérives sectaires et d’emprises de pseudo-thérapeutes. S’y ajoutent les craintes des manipulations génétiques et des nouvelles technologies et de leur utilisation

Etat des réflexions déjà produites

« L’Ecole doit former l’Homme, le travailleur, le citoyen » (Plan Langevin-Wallon) mais on constate le peu d’intérêt de beaucoup d’élèves à l’enseignement scientifique, considéré trop souvent  comme difficile et élitiste ; et en particulier les jeunes filles, souvent brillantes au lycée, dédaignent l’université dans ces domaines (sauf peut-être dans le domaine médical et social).

 Les media et l’accès facile à des informations (par ex par le net ou par les médias) fournissent de très nombreuses informations sans différenciation ni objectivation ; du moment qu’on la lu sur le net ou entendu à la télé, c’est que c’est vrai.

La démarche scientifique expérimentale fondée sur le doute et la nécessité d’un nombre important de recherches et de méthodes appropriées n’est pas connue ; en ce moment les informations sur les éventuels traitements ou vaccins contre la covid-19 et leur prise en main par des politiques, des journalistes ou même des médecins contribuent à un imbroglio non scientifique et à des accès d’optimisme et de pessimisme et à des croyances infondées et des recours à des gourous. «  Le scientifique doit avoir le doute méticuleux » disait Louis Pasteur

L’absence ou l’insuffisance de journalistes scientifiques dans les médias et les revues « grand public » entraîne la publication d’informations non scientifiques, non fondées ou mal traitées. On ne devrait pas avoir à mettre en avant des informations quand elles ne sont pas contrôlées et validées ; on devrait pouvoir dire « on ne sait pas » ; on devrait dire « on cherche et on reviendra vers vous quand on en saura un peu plus ».

L’éthique, scientifique ou médicale sont parfois oubliées ; par exemple quand on parle d’expérimentation pour les vaccins sur les animaux ou les hommes (les différentes phases, la brevetabilité, la mise sur le marché…)

S’y ajoutent des questions matérialistes sur le marché des médicaments et des vaccins, le rôle des lobbies des laboratoires, le coût de revient ; et là encore la mondialisation repose des questions éthiques (qui fabrique ? qui paye ? pour qui ?) ; les traitements ne devraient-ils être pas un bien humain universel ? et gratuit ?

Qu’en est-il de l’humain ? Où va l’humanisme ?

Propositions concrètes

Développer l’enseignement scientifique et technique

Démocratiser l’accès aux études scientifiques (et en particulier pour les filles)

Pour plus de solidarité, réfléchir à une nouvelle solidarité scientifique, technologique et industrielle pour notre pays, pour l’Europe, pour le monde

Développer les filières scientifiques dans les études de journalisme

Développer l’esprit critique par un accès bien maîtrisé aux connaissances scientifiques et éviter les dérives sectaires

Refonder l’humanisme et les utopies humanistes

Développer l’accès à l’enseignement scientifique et à la formation scientifique pour tous et à une médiation scientifique de qualité ; lutter contre les dérives sectaires ; refonder l’humanisme